Geneviève Lajoie >
Il n’y aura pas de putsch contre Jean-François Lisée, mais des députés péquistes croient qu’il serait souhaitable que leur chef évalue la possibilité de céder sa place à Véronique Hivon.
Le famélique appui dont bénéficie le Parti québécois (PQ) auprès de l’électorat depuis plusieurs mois « inquiète » évidemment les élus péquistes.
À 20 % dans les sondages, « c’est sûr que ça ne va pas bien », convient-on en coulisses.
L’impopularité du chef est un sujet de conversation récurrent dans les rangs du PQ.
« Jean-François Lisée a de la difficulté à passer dans la population, il le sait, tout le monde le sait », confie un élu.
La députée Véronique Hivon est la politicienne ayant la cote d’amour la plus élevée, tous partis confondus.
« Elle rayonne beaucoup plus, elle peut faire bouger l’aiguille », dit un autre.
En bon stratège, Jean-François Lisée l’a d’ailleurs sacrée vice-chef du PQ en janvier dernier.
Pourrait-elle redonner un peu de vigueur au parti si elle tenait seule les rênes ? Des députés y croient, d’autres pas.
Une chose semble toutefois certaine : personne ne va demander à Jean-François Lisée de céder son siège de chef. La décision devra venir de lui. « Il n’y aura pas de putsch », insiste-t-on.
Durant la campagne référendaire de 1995, l’ancien premier ministre Jacques Parizeau s’était effacé au profit de Lucien Bouchard, beaucoup plus populaire.
Un scénario que se plaisent à rappeler ceux qui aimeraient bien voir Véronique Hivon prendre du galon.
« Il n’est jamais trop tard », confie un élu péquiste.
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