Alexandre Cormier-Denis
La campagne électorale dans Gouin m’a permis de faire quelques constats sur l’état actuel du Québec.
1. L’anglicisation de Montréal est réelle.
Alors qu’il y a à peine 10 ans, il était rare d’entendre parler anglais dans ce coin de la ville, c’est maintenant chose commune. Le Grand Remplacement anglophone de Montréal se poursuit dans l’indifférence généralisée, comme le démontre l’attitude du mouvement souverainiste face à ce phénomène.
2. L’idéologie officielle canadienne est bien opérante.
Le multiculturalisme trudeauiste a réellement pénétré en profondeur la petite-bourgeoisie urbaine montréalaise. Toute critique du régime identitaire officiel fédéral est désormais largement associé au « racisme », à la « xénophobie » et j’en passe. La propagande officielle de l’État canadien est efficace, réelle et opérante. Les jeunes montréalais y sont particulièrement sensibles.
3. Un refus du débat par une partie de la gauche.
L’attitude totalitaire de la gauche multiculti refusant de débattre avec de réels opposants se radicalise. Alors qu’on pouvait croire que le mouvement communautaire luttant contre « l’exclusion sociale » aurait été capable de défendre le principe de liberté d’expression, les prises de positions du Regroupement des tables de concertation de la Petite-Patrie a prouvé que ce n’était absolument pas le cas. Alors que la droite nationale a fait son mea culpa concernant les totalitarisme du XXe siècle, ce n’est clairement pas le cas de cette gauche idéologue et sectaire.
4. Il subsiste de grands tabous politiques.
Les grands sujets de fonds qui engagent les intérêts de la Nation sont relayés au second plan alors qu’ils sont prioritaires pour l’avenir du Québec. La démographie, l’immigration, le modèle d’intégration, l’anglicisation ou l’islamisation sont tous des sujets tabous. Il y a une volonté d’éviter les sujets qui fâchent de la part des grands médias, de la classe politique classique et même du mouvement souverainiste institutionnel.
5. Il y a une soif pour un nationalisme décomplexé.
Par le nombre de messages de soutien que nous avons reçus, il y a une réelle demande pour une affirmation identitaire sans complexe. La pulsion de vie des Québécois est encore forte malgré une élite souverainiste presque totalement soumise à la narration fédéraliste et « progressiste » des événements.
Bref, de grands défis et de grands espoirs se pointent à l’horizon. Avec mes militants, je continuerai à défendre le nationalisme québécois sans courber l’échine ni me plier au politiquement correct imposé par l’adversaire.
Le combat continue.