Radio-Canada >
Le gouvernement fédéral dépense en moyenne environ 14 000 $ pour chaque demandeur d’asile qui entre au Canada de façon irrégulière – un coût qui devrait augmenter au fur et à mesure que l’arriéré de cas augmente, explique le directeur parlementaire du budget (DPB) dans un rapport publié jeudi.
Intitulé Coût de la migration irrégulière à la frontière sud du Canada, le rapport d’Yves Giroux est sans équivoque : le gouvernement libéral a mal évalué le budget alloué à la gestion des demandeurs d’asile qui traversent la frontière de façon irrégulière.
M. Giroux indique qu’une partie du calcul du coût moyen d’un migrant entré de façon irrégulière au pays est fondée sur le coût moyen de tous les demandeurs du statut de réfugié, parce que le gouvernement fédéral n’a pas de données distinctes pour les demandeurs d’asile « irréguliers ». Mis à part certains coûts supplémentaires liés aux interventions de la GRC, les coûts moyens pour les demandeurs d’asile qui traversent illégalement la frontière seraient les mêmes que ceux de tous les demandeurs d’asile.
Le traitement du dossier et la prise en charge des migrants arrivés en 2017 et en 2018 coûtera donc 340 millions, confirme le nouveau DPB.
Dans leur dernier budget, les libéraux n’ont prévu que 173 millions pour l’année fiscale 2018-2019 pour couvrir les coûts supplémentaires liés au passage des demandeurs d’asile qui entrent au Canada de façon irrégulière. Ottawa souhaitait notamment utiliser cette somme afin d’accélérer les délais dans le traitement des demandes d’asile.
Mais Yves Giroux la qualifie de « nettement inférieure ». « Selon nos estimations, ils n’ont pas suffisamment prévu d’argent, ce qui entraînera une augmentation de l’arriéré à la Commission de l’immigration et du statut de réfugié », a-t-il dit.
La différence entre les prévisions budgétaires du gouvernement Trudeau et le coût réel établi par le DPB est dû au fait que l’afflux annuel était estimé entre 5000 et 8000 individus par Ottawa, plutôt que 23 000, comme c’est le cas actuellement.
Le coût annuel total devrait grimper à 368 millions pour l’année fiscale 2018-2019 et à 396 millions pour 2019-2020. La facture pour le gouvernement fédéral pourrait donc atteindre plus de 1 milliard de dollars sur trois ans.
Cette hausse sera due en grande partie au temps d’attente pour le règlement des demandes d’asile, qui devraient être plus longs en raison de l’afflux projeté qui dépassera la capacité des organisations fédérales à traiter ces demandes.
Même si le Canada a assisté à une augmentation marquée de l’arrivée de migrants entre les postes frontaliers, le gouvernement Trudeau n’avait toujours pas divulgué l’ensemble de l’augmentation des coûts depuis l’intensification de la migration irrégulière.
Yves Giroux a estimé le coût moyen par migrant irrégulier à partir du moment où il a été intercepté à la frontière.
Les coûts indiqués dans le rapport concernent des organisations fédérales comme la GRC, l’Agence des services frontaliers du Canada, le ministère de l’Immigration et la Commission de l’immigration et du statut de réfugié. Ils ne comprennent pas les dépenses engagées par les provinces, les territoires ou les municipalités, qui prennent en charge les coûts liés aux services sociaux.
Selon les estimations du DPB, le coût moyen de chaque migrant irrégulier qui est entré au Canada en 2017-2018 s’élevait à 14 321 $ pour l’ensemble du processus et atteindra 16 666 $ en 2019-2020.
> La suite sur Radio-Canada.
500 000 aînés vont être privés de leur crédit d’impôt au Québec et cela fait très mal!
Les aînés sont parmi les plus pauvres de la société
La pauvreté n’a cessé de croître chez les aînés, passant de 3,9 % à 11,1 % en moins de 20 ans. Une situation qui frappe plus durement les aînés vivant seuls ou les femmes aînées célibataires.
En allant couper dans leur crédit d’impôt, ces aînés risquent de sombrer dans une situation de précarité sans précédent, a affirmé Mme Gagnon, qui a également soutenu qu’une telle décision du gouvernement trahit une intention malveillante vis-à-vis des aînés.
Cette intention serait celle de retirer un crédit d’impôt qui aidait les aînés en situation vulnérable, pour les inciter à retourner sur le marché du travail.
C’est une mesure inimaginable, soutient Judith Gagnon. Et elle considère que ce serait abuser de la personne aînée que d’exiger d’elle qu’elle retourne au travail, sans en circonscrire les conditions ni procéder à des réaménagements qui tiennent compte de la situation de la personne, de son état de santé et de ses aptitudes par rapport aux types d’emplois proposés.