Rafael-Alexandre Ramos-Richard >
L’Alberta n’en a pas fini de rager contre la fédération canadienne. Fin de non-recevoir du Québec relativement au passage du pipeline Énergie-Est sur son territoire, paralysie du projet d’expansion de l’oléoduc Trans Mountain : la province a beau se retrouver dans une situation difficile, elle n’aura eu droit en fin de compte qu’à une aide financière d’Ottawa pour toute compensation.
L’année à venir pourrait donc s’avérer mouvementée en Alberta. D’autant plus que s’y tiendront des élections générales au printemps 2019 quelques mois avant les élections générales canadiennes.
Preuve à l’appui, le Freedom Conservative Party of Alberta a lancé, plus tôt ce mois-ci, sa campagne électorale intitulée « égalité ou indépendance ». Ce parti souhaite négocier pour la province un nouveau partenariat fiscal, économique et constitutionnel avec Ottawa, sans quoi il menace de soumettre la question de l’indépendance de l’Alberta au référendum populaire.
Pour une Alberta forte, dans la fédération canadienne ou sans la fédération canadienne
Le Freedom Conservative Party of Alberta croit en la fédération canadienne, mais considère que les principaux partis provinciaux à Edmonton n’en font pas assez afin d’obtenir ce qui leur est dû d’Ottawa. Le chef de la formation politique, Derek Fildebrandt, se veut plus ferme : « l’Alberta doit être traitée avec équité et justice » au sein de la fédération canadienne.
En effet, le parti autonomiste revendique le droit pour l’Alberta de se gouverner elle-même à l’intérieur de ses champs de compétences, à l’instar du Québec. Et tout en ayant le plus de mainmise possible sur ses propres richesses.