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Critiqué par l’opposition qui qualifie son projet de loi 9 d’«inhumain», le ministre Simon Jolin-Barrette s’est voulu rassurant, lundi, en affirmant qu’au contraire, le gouvernement promet la fin des «rêves brisés» pour les candidats à l’immigration.
Depuis le dépôt du projet de loi qui comprend la suspension du traitement d’immigration de 18 000 dossiers, critiques, incompréhensions et témoignages sont exprimés dans les médias pour dénoncer la décision du gouvernement. Le ministre Jolin-Barrette tient cependant à rassurer les gens touchés par la réforme : le ministère de l’Immigration priorisera ceux qui ont déjà des offres d’emploi au Québec.
«Ça ne brise pas son rêve, on va pouvoir le passer en priorité parce qu’il a une offre d’emploi validée, rassure-t-il. Il n’y aura plus de rêves brisés parce que les gens vont savoir à quoi s’attendre lorsqu’ils arrivent au Québec. […] Ce que je veux faire, c’est que les gens, lorsqu’ils arrivent au Québec, ont toujours un emploi à la hauteur de leurs compétences.»
Selon une source caquiste citée par l’analyste politique à «La Joute» Jonathan Trudeau, le nombre de personnes actuellement au Québec dans les 18 000 dossiers d’immigration qui seront annulés pourrait atteindre 4 000 personnes. Le gouvernement a déjà promis qu’aucun travailleur ne sera expulsé, puisqu’ils sont ici en vertu d’un permis fédéral.
Voie rapide
Le ministre promet que le gouvernement donnera une réponse aux candidats à l’immigration au Québec dans les six mois suivant la demande. Il rappelle également que les gens dont le dossier a été suspendu seront remboursés, tout en étant invités à faire une demande dans le système de déclaration d’intérêt qui est déjà en place, avant même que la loi soit adoptée.
Mais il existe également un programme qui permet à certains candidats d’emprunter la «voie rapide».
«Pour les gens qui sont sur le territoire québécois, qui parlent français et qui sont à l’emploi depuis 12 mois, il y a un autre programme qui existe – une voie rapide – qui s’appelle le programme d’expérience québécoise. […] Eux, puisqu’ils répondent déjà aux besoins du marché du travail, ont une voie accélérée […] pour s’assurer qu’ils puissent rester au Québec et conserver leur emploi.»