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Et de deux. Pour la seconde fois en deux semaines, le Bloc québécois a coupé court aux conjectures propres à la situation minoritaire prévalant à Ottawa en annonçant d’emblée qu’il votera pour la baisse d’impôt que les libéraux veulent instaurer le 1er janvier. Par conséquent, les conditions que le NPD et le Parti conservateur espéraient poser à leur appui deviennent caduques.
« On ne sera pas contre le principe, a lancé le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet. C’est un des engagements importants d’un gouvernement qui a été légitimement élu. Alors, on ne fera pas de l’opposition juste pour s’opposer. »
Comme promis en campagne électorale, les libéraux entendent progressivement hausser le montant personnel de base — montant sur lequel aucun impôt ne s’applique — pour le faire passer à 15 000 $ en 2023. Une fois pleinement mise en oeuvre, la mesure fera économiser 300 $ par contribuable et coûtera au Trésor fédéral 6 milliards de dollars annuellement.
La baisse d’impôt sera graduellement réduite pour les contribuables gagnant plus de 150 000 $ jusqu’à être complètement éliminée pour ceux gagnant plus de 214 000 $.
« Vingt millions de Canadiens auront une réduction d’impôt, une réduction qui augmentera d’ici 2023, a clamé le ministre des Finances, Bill Morneau. Et cela signifie aussi que 1,1 million de Canadiens de plus ne payeront plus d’impôt. »
[…]L’appui du Bloc
Le vote sur la baisse d’impôt constitue une mesure engageant la confiance de la Chambre des communes. L’appui bloquiste assurera la survie du gouvernement, et retire au NPD et au Parti conservateur tout pouvoir de négociation. M. Deltell y voit d’ailleurs un problème, d’autant que le Bloc a aussi indiqué qu’il appuierait le discours du Trône.