Xavier Théry >
Les jésuites qui font vœu d’obéissance au pape ont pour devise Perinde ac cadaver qui signifie qu’ils sont soumis tels des cadavres à son autorité. Le pape François qui est issu de leurs rangs a dévoilé à l’occasion des journées mondiales des migrants et des réfugiés un discours qui nous invite à nous soumettre à un nouvel ordre social et international remettant en cause les structures et les équilibres patiemment construits de nos sociétés européennes et américaines.
Un discours capital qui fera date dans l’histoire par l’aveuglement que révèlent beaucoup de ses propositions. Un discours qui s’articule en 4 points qu’il fonde sur la doctrine de l’Eglise : accueillir, promouvoir, intégrer et protéger les migrants et les réfugiés. Chacun des 4 points de son programme contient une bombe sociale, des troubles économiques gigantesques et un ferment de guerre civile, nous allons le voir…
(…)
Tout migrant doit avoir selon le pape une facilité de circulation intégrale dans les pays d’accueil, la liberté de travailler où il veut et doit pouvoir accéder partout aux moyens de formation. Il est intéressant ici de constater que le pape qui se fait par ailleurs le critique du capitalisme mondialisé, est incapable de conceptualiser que le migrant devient une ressource malléable à l’infini par les forces du capital et une variable d’ajustement pour produire toujours moins cher en contraignant les populations locales à aligner leurs salaires sur ceux des migrants.
L’expression « d’idiot utile » du capitalisme financier vient à l’esprit mais elle est sans doute galvaudée. Il vaudrait mieux parler de « danger public » tant les propositions du pape si elles étaient mises en pratique bouleverseraient l’équilibre économique de nos sociétés déjà atteintes par la mondialisation. Le pape nous invite à la paupérisation générale.
Lire la suite sur Causeur.fr