Après plus d’un an d’existence, Horizon Québec Actuel fait peau neuve avec un site renouvelé ainsi qu’un nouveau logo sous forme d’armoiries.
L’écu : le Sacré-Cœur
Le Sacré-Cœur démontre l’attachement d’HQA aux racines catholiques du Québec et constitue une réappropriation moderne du drapeau Carillon Sacré-Cœur qui donna naissance au fleurdelisé actuel.
L’histoire du Carillon est fascinante. Le drapeau prend son origine dans la volonté de réhabiliter la bannière militaire utilisée par les forces françaises lors de la bataille de Fort Carillon (aujourd’hui Ticonderoga dans l’État de New York). Cette bataille datant de 1758 devint le symbole de la ténacité française face aux incursions britanniques lors de la Guerre de la Conquête. Sous le commandement du Général Montcalm, les 4 000 défenseurs du fort réussirent à défaire les 16 000 soldats britanniques et leurs alliés iroquois.
Reconstitution du drapeau de Carillon remontant au XVIIe siècle
Au début du XXe siècle, le drapeau de Carillon est remis au goût du jour. On lui ajoute rapidement un Sacré-Cœur en son centre – signe de dévotion au Cœur sacré de Jésus-Christ – et devient le drapeau officieux de la Société St-Jean Baptiste, jusqu’à ce qu’il soit reconnu officiellement comme tel en 1926 par le gouvernement du Québec. Il devient le drapeau officiel du Québec sous le gouvernement Duplessis, alors qu’on lui retire le Sacré-Cœur, les feuilles d’érables et qu’on redresse les quatre fleurs de lys.
Le Carillon Sacré-Coeur, drapeau oublié du Canada français
La présence du Sacré-Cœur témoigne de la volonté de conserver le patrimoine militaire, symbolique et catholique du Québec.
Le cimier : le harfang des neiges
Le harfang de neiges, symbole aviaire du Québec, témoigne de la blancheur de nos hivers, de notre enracinement sur notre terre semi-nordique et de la vaste étendue de notre territoire national.
Un oiseau de proie d’une rare beauté
Le harfang trônant au-dessus de l’ensemble représente notre enracinement sur notre vaste territoire national.
Les supports : les licornes
La licorne symbolise la dévotion, la pureté et la franchise de notre combat : celle de voir éclore un pays souverain pour notre peuple.
Le choix de la présence de deux licornes s’inscrit également dans le désir d’en finir avec la symbolique de tutelle qui est celle des armoiries canadiennes originaire du Royaume-Uni. En effet, les armoiries du Royaume-Uni illustrent une licorne enchaînée représentant l’Écosse soumise à la couronne d’Angleterre.
Armoiries du Royaume-Uni dont la devise se retrouve au sein de notre Assemblée nationale
Les armoiries du Canada représentent elles aussi une licorne – mais dont la chaîne est brisée à la base – celle-ci tenant la bannière royale de France face à un lion tenant pour sa part l’Union Jack.
La licorne enchaînée tenant la bannière de France semble représenter ici la nation française libérée de sa chaîne par la monarchie britannique
Cette symbolique correspond donc à la narration britannique de l’histoire canadienne selon laquelle l’Empire britannique a libéré de son propre chef les Canadiens-français de l’absolutisme du régime français.
L’insertion de deux licornes libres dans notre logo représente donc le désir de sortir les fils de France du joug de la monarchie britannique. La présence des licornes incarne notre désir de souveraineté politique, afin que le Québec devienne un État libre et souverain.
La terrasse: les fleurs de lys
La présence des fleur de lys – plutôt banales en contexte québécois – indiquent pourtant que nous sommes les descendants du projet colonial royal de la France en Amérique.
Armoiries de France et de Navarre jusqu’à la Révolution française
Héritier de la Nouvelle-France, le Québec est en fait la seule colonie royale française a avoir pris racine et à s’être développé en État moderne. Avant toute chose, le Québec demeure le foyer lumineux de l’Amérique française. La présence de fleurs de lys sur l’emblème d’HQA relevait pour nous de l’évidence.
La présence de fleurs de lys symbolise notre désir de poursuivre l’aventure française en Amérique.
Vive la Patrie !
Vive le Québec !
Vive le Québec libre !
De sable, au cœur de gueule enflammé du même et rayonnant d’or, surmonté d’une croix de sable, lié d’une couronne d’épines d’or ; à la bordure d’azur, chargée d’une fleur-de-lys d’or bronchant sur le champ.
Il y a beaucoup détails, mais les symboles me vont parfaitement.
La forme de l’écu est particulière, peu commune.
Le style est bien de notre époque. Pour s’en convaincre, il suffit de comparer le Sacré-Cœur de votre blason avec celui du Carillon Sacré-Cœur reproduit plus bas dans le texte. Mais, n’étant pas dessinateur, je ne pourrais faire mieux.
En somme, c’est un bon début. Vous pourrez construire là-dessus. Vous avez votre cri d’armes, il vous faudra une devise.
*[…]brochant sur le champ.
*Il y a beaucoup de détails […]
Ce qui est intéressant avec le lien entre la licorne, l’Ecosse et la France, c’est que pratiquement depuis la fin du moyen âge jusqu’au milieu du 18ème siècle (avec le dernier prétendant des Stuart renversés en 1688) la France s’est mêlée plus ou moins souvent et activement elon les époques des affaires écossaises et britanniques par le fait même. Ça s’appelait « the Aulde Alliance ». On y réfère avec des anachronismes dans le film Elizabeth où Fanny Ardant joue le rôle de Marie de Guise qui etait, si je ne me trompe, la mère de Marie Stuart, exécutée us tard autant pour sa foi catholique que pour la menace que son existence représentait pour sa cousine.