Charles Gave >
Pour une fois, je ne vais pas parler d’économie mais de démographie, la beauté avec cette science humaine étant que l’on n’a pas besoin de faire des prévisions : ceux qui sont nés aujourd’hui seront là dans trente ans et ceux qui ne sont pas nés ne seront pas là. Cela est certain.
Je ferai abstraction de l’immigration nouvelle qui va continuer sans doute dans les 30 ans qui viennent, et je ne prendrai donc en compte que les réalités connues aujourd’hui c’est-à-dire les naissances.
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Imaginons que dans un pays les femmes liées à la population de « souche » aient en moyenne 1,3 ou 1,4 enfant/ femme tandis que la population d’origine immigrée (ce qui veut dire en Europe, principalement musulmane) ait un taux de fécondité de 3,4 à 4 enfants par femme. Postulons qui plus est que cette population nouvelle ne représente que 10 % de la population totale…
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Dans 40 ans, il y aura autant de petits enfants issus des 90% que de petits enfants issus des 10%. Et à ce moment-là, la majorité de la population française deviendra inéluctablement « d’origine musulmane ».
Je ne dis pas que cela sera mal, ou que cela sera bien. Je dis simplement que cela sera fort différent et que nécessairement cela aura de l’influence sur le système politique.
Et donc, dans 40 ans au plus tard, il est à peu près certain que la majorité de la population sera d’origine musulmane, en Autriche, en Allemagne, en Espagne, en Italie, en Belgique, en Hollande. Encore une fois, il ne s’agit pas de prédictions mais de calculs et je ne fais même pas appel à l’arrivée de nouveaux immigrants.
Je ne verrai pas ce basculement, mais mes enfants le verront sans doute et certainement mes petits-enfants. Ce qui est arrivé à l’Espagne ou à l’Asie mineure aux Xe et XIe siècles va arriver à l’Europe au XXIe siècle, c’est une certitude.
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