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Au lendemain du reportage de TVA Nouvelles sur une recrudescence des entrées irrégulières observées sur le chemin Roxham depuis dimanche, les autorités chargées d’accueillir et d’héberger temporairement les migrants dans la métropole se disent prêtes à réagir rapidement dans l’éventualité où il y aurait une vague semblable à celle de 2017.
Au total, 83 demandeurs d’asile sont passés par le chemin Roxham, en Montérégie, dans la seule journée d’hier, selon nos informations. Plusieurs d’entre eux proviennent de pays africains, notamment du Nigeria et de la République du Congo, ou encore de l’Inde, d’Haïti ou du Mexique.
D’ailleurs, au YMCA de la rue Tupper, à Westmount, 539 lits sont occupés par des migrants, ce qui en laisse 100 de disponibles.
À l’ancien hôpital Royal Victoria, on compte 176 lits occupés par des demandeurs d’asile sur une capacité totale de 900.
En cas de débordement au cours de l’été, d’autres bâtiments sont disponibles.
De leur côté, les fonctionnaires provinciaux ont reçu la consigne de se préparer.
«Je pense que l’employeur a vu depuis l’année passée, il a sûrement pris des leçons, parce que maintenant, ils peuvent faire appel à plein de gens dans les autres bureaux, si ça déborde», explique Marie-Claire Baigner, du Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec.
Ce développement a aussi donné lieu à des échanges animés à la Chambre des communes aujourd’hui à Ottawa.
«Nous apprenons par les médias que les entrées illégales quotidiennes au chemin Roxham ont pratiquement doublé, déplore le député conservateur dans Charlesbourg-Haute-Saint-Charles, Pierre Paul-Hus. De plus, la grande majorité de ces demandes sont faites par des gens qui quittent les États-Unis, un pays où il n’y a pas de guerre civile, pas de famine et où les services sociaux sont incomparables. Pourquoi le premier ministre essaie de faire croire aux Canadiens que ces gens sont de vrais réfugiés?»