Philippe Plamondon >
À la surprise générale, Marion Maréchal-Le Pen s’exprimera demain au Conservative Political Action Conference (CPAC) près de Washington aux côtés du président américain Donald Trump.
Peu connu au Québec, Mme Maréchal-Le Pen est une véritable star mondiale de la sphère politique conservatrice.
Élue députée française en 2012 à l’âge de 23 ans dans le Vaucluse sous la bannière du Front National, Mme Maréchal-Le Pen, nièce de Marine Le Pen, s’est rapidement transformée en porte-étendard de la droite nationale française.
Élue comme conseillère régionale de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur en 2015, elle quitta précipitamment la vie politique en juillet 2017 juste avant l’élection présidentielle, qui se solda par la victoire d’Emmanuel Macron.
Au sein du Front National, elle incarnait la ligne « nationale-conservatrice » face au courant « social-souverainiste » de l’ancien bras droit (ou plutôt bras gauche) de Marine Le Pen, Florian Philippot. Les tensions entre Marion et Philippot, étaient devenues particulièrement exacerbées.
Elle évoqua sa vie de famille pour justifier son départ.
Marion et sa fille prénommée Olympe
MMLP, Jeanne D’Arc de la France contemporaine
Connue pour ses positions claires et sans ambiguïtés sur l’identité nationale, l’immigration massive, le communautarisme, le problème de l’islam en France ou encore pour ses réticences face à l’avortement, Marion Maréchal-Le Pen ne souffre pas du syndrome de la langue de bois.
« L’immigration est devenue le vivier de la radicalisation »
Petite fille de Jean-Marie Le Pen, Marion incarne pour une bonne partie de la droite nationale française une sorte de Jeanne D’Arc en réserve de la nation. Elle est aussi perçue comme celle qui serait en mesure de sauver non seulement la France du désastre mondialiste actuel, mais pourrait aussi participer – avec d’autres – à la sauvegarde de la civilisation européenne.
Son retrait précipité de la vie politique française a été tout un choc pour le camp patriote français et son retour est réclamé depuis le jour de son départ.
Alexandre Cormier-Denis président d’HQA et MMLP au quartier général du FN à l’été 2016
Surprise : Marion en Amérique !
MMLP s’exprimera donc au fameux CPAC qui aura lieu demain, jeudi 22 février 2018, à Oxon près de Washington. Elle prendra la parole vers 11h30, après la présentation du Vice-président américain Mike Pence.
Notons également que l’icône du souverainisme britannique et grand promoteur du Brexit, nul autre que Nigel Farage, sera également présent.
Le discours de Marion portera sur l’appel à nouer « un conservatisme des deux rives », ce qui tend implicitement à confirmer, sous une forme ou une autre, un retour en politique.
D’ailleurs, elle vient d’évoquer la création d’une académie des sciences politiques qui viserait à débusquer et former les futurs dirigeants.
Nous donnerons des armes intellectuelles, culturelles, juridiques, techniques et médiatiques à nos jeunes afin qu’ils soient les plus performants possible dans l’entreprise comme dans l’arène politique
MMLP affirme s’inspirer de la pensée du marxiste italien Antonio Gramsci qui voyait dans la lutte pour l’hégémonie culturelle le préambule à toute prise de pouvoir politique. Son académie devrait servir à mettre en place une guerre culturelle afin d’imposer les thèmes de la droite nationale au sein de la société française.
Reste à savoir quand et de quelle manière se fera sa réintégration dans la politique de terrain, mais ce n’est sans doute qu’une question de temps.
Marion, la star des jeunes patriotes français
Un vent de nationalisme balaie l’Occident
Le vent nationaliste qui se lève est une bonne nouvelle pour les patriotes de tous les pays d’Occident.
Que ce soit en Pologne, en Hongrie, en Autriche, en Allemagne où l’AFD vient de dépasser le Parti Socialiste dans les sondages, ou encore la montée fulgurante de la droite nationale en Italie, les peuples semblent vouloir rectifier le tir du mondialisme et commencer à réparer les dégâts monumentaux laissés par les gauchistes échevelés et les libéraux de tout acabit.
La droite nationale se réveille.
Le Québec, pressurisé par la noyade démographique imposée par le régime libéral devrait être le premier à rejoindre la vague nationaliste qui secoue le monde.
Marion Maréchal-Le Pen, un exemple pour les patriotes québécois.
> Mise à jour (22/02/18) >
Le discours de Marion Maréchal-Le Pen au CPAC
Aujourd’hui, je suis venue honorer 240 ans d’amitié. Notre amitié a commencé il y a longtemps, avant les plages de Normandie et les tranchées de Belleauwood, où l’écho de la bravoure de vos soldats résonne encore. Notre alliance est formée par la quête commune de la liberté. Mon pays, la France, fut le premier à reconnaître votre indépendance. Ce fut avec le sang français, répandu sur le sol américain, que commença notre amitié. Aujourd’hui, plus de deux siècles plus tard, ici à la CPAC, nous nous tenons à nouveau côte à côte dans une autre bataille pour la liberté.
Cette liberté est un bienfait. Libertés économiques et politiques, liberté d’expression, liberté de conscience sont nos trésors communs. Après 1500 ans d’existence, c’est nous, Français, qui devons à présent nous battre pour notre indépendance. Non, la France n’est aujourd’hui plus libre. Les Français ne sont pas libres de choisir leur politique, qu’elle soit économique, monétaire, migratoire ou même diplomatique. Notre liberté est dans les mains de l’Union européenne.
Cette Union européenne n’est pas l’Europe. C’est une idéologique qui ne sait que regarder vers l’avenir tout en souffrant d’amnésie historique. Une idéologie hors-sol, sans peuple, sans racines, sans âme et sans civilisation. L’UE est en train de lentement tuer des nations millénaires. Je vis dans un pays où 80% – oui, vous avez bien entendu – 80% des lois sont imposées par l’UE. La seule fonction de notre Assemblée est aujourd’hui de valider des lois faites par d’autres.
Que je sois claire : je ne suis pas offensée lorsque j’entends le président Trump dire « America First ». En fait, je veux que l’Amérique passe en premier pour les Américains. Je veux l’Angleterre pour les Anglais. Et je veux la France pour les Français !
C’est pourquoi je me bats pour que la diplomatie française conserve son rôle unique, de lien entre l’Est et l’Ouest. Une longue histoire nous a permis de former des liens privilégiés avec l’Afrique, la Russie, l’Asie et le Moyen-Orient. Nous devons être capables de garder les capacités de décider pour nous-mêmes sur les sujets militaires et diplomatiques. Nos forces sont complémentaires.
Comme vous, si nous voulons que la France redevienne grande, nous devons défendre nos intérêts économiques dans la globalisation. L’UE nous soumet à une concurrence déloyale face au reste du monde. Nous ne pouvons accepter un modèle qui produit des esclaves dans les pays en voie de développement et des chômeurs en Occident.
Je refuse le monde standardisé proposé par l’UE. Je considère que les peuples ont le droit à une continuité historique.
Ce que je veux, c’est la survie de ma nation, être capable de transmettre, pas seulement mon héritage matériel mais aussi mon patrimoine immatériel.
Les jeunes Français ne sont pas encouragés à découvrir et à aimer cet héritage culturel. On leur fait subir un lavage de cerveaux, à base de culpabilité et de honte de leur pays.
Le résultat, c’est le développement d’une contre-société islamiste en France.
Après 40 ans d’immigration massive, de lobbies islamiques et de politiquement correct, la France est en train de passer de fille aînée de l’Église à petite nièce de l’islam. Et le terrorisme n’est que la partie émergée de l’iceberg. Ce n’est pas la France pour laquelle nos grands-parents se sont battus.
Comment en sommes-nous arrivés là ?
Parce que l’UE et la France ont oublié un point crucial : « pour s’ouvrir à l’autre, il faut un cœur ferme ; pour accueillir, il faut rester, et pour partager il faut avoir quelque-chose à offrir ».
Dans cette perspective, le modèle de société que nous portons est basé sur une conception de l’humain enraciné dans sa mémoire collective et sa culture partagée.
Sans nation et sans famille, le bien commun, la loi naturelle et la morale collective disparaissent cependant que perdure le règne de l’égoïsme.
Même les enfants sont devenus une marchandise ! Nous entendons dans le débat public « nous avons le droit de commander un enfant sur catalogue ». « Nous avons le droit de louer le ventre d’une femme ». « Nous avons le droit de priver un enfant de mère ou de père ». Non, vous ne l’avez pas ! Un enfant n’est pas un droit.
Est-ce cela, la liberté que nous désirons ? Non, nous ne voulons pas de ce monde atomisé de l’individu sans genre, sans père, sans mère et sans nation.
Que voulons-nous alors ? Comme vous, je veux retrouver mon pays !
Je suis venu vous dire qu’il y a aujourd’hui une jeunesse prête pour cette bataille en Europe : une jeunesse qui croit au dur labeur, qui croit que ses drapeaux signifient quelque-chose, qui veut défendre les libertés individuelles et la propriété privée. Une jeunesse conservatrice qui veut protéger ses enfants de l’eugénisme et des délires de la théorie du genre. Une jeunesse qui veut protéger ses parents de l’euthanasie et l’humanité du transhumanisme.
Comme la jeunesse américaine, la jeunesse française est héritière d’une grande nation. À qui beaucoup est donné, et de qui beaucoup est attendu.
Notre combat ne doit pas être seulement électoral : nous devons diffuser nos idées dans les médias, la culture et l’éducation, afin de stopper la domination des libéraux et des socialistes.
C’est pourquoi j’ai récemment lancé une école de management et de sciences politiques. Le but ? Former les chefs de demain. Ceux qui auront le courage, le discernement et les techniques pour défendre les intérêts de leur peuple.
Le défi est gigantesque, mais les 2 années qui viennent de s’écouler ont montré une chose : ne sous-estimez jamais le peuple ! Une bataille qui n’est pas menée est déjà perdue.
Le Brexit au Royaume-Uni, Manif pour tous en France, et, bien sûr, l’élection de Donald Trump prouvent une chose : quand les peuples ont l’opportunité de reprendre leur pays, ils la saisissent !
Par votre action et votre talent, vous avez réussi à remettre le conservatisme en priorité dans l’agenda politique. Construisons sur ce que vous avez accompli ici, afin que des deux côtés de l’Atlantique un agenda conservateur domine.
Je termine par une citation de Malher que j’aime particulièrement. Une citation qui résume le conservatisme moderne : « La Tradition n’est pas la vénération des cendres, mais la transmission de la flamme. » Vous fûtes l’étincelle. C’est maintenant à nous de nourrir la flamme conservatrice dans notre pays.
Vivent les nations libres, vivent les peuples libres et longue vie à l’amitié franco-américaine.
Merci.
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