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L’ennemi numéro un de la Nation québécoise

Alexandre Cormier-Denis

À l’heure de la confusion généralisée, il est bon de revenir sur les fondamentaux de la lutte nationale au Québec.

Rappelons d’abord certaines évidences. Le politique naît du conflit entre deux agents ayant des volontés contraires, opposées ou différentes, sur un sujet donné. La capacité à faire la distinction entre l’ami et l’ennemi, entre l’allié circonstanciel et l’adversaire fondamental, est le critère premier qui permet d’accéder au politique. Renoncer à distinguer l’allié de l’adversaire est probablement la plus grande faute qui peut être commise, car elle borne l’acteur politique à n’agir que dans le domaine de la morale.

Or, les bonnes intentions ne font pas de bonnes politiques.

Soyons plus clairs. L’ennemi numéro un de la Nation québécoise, ce ne sont ni les « radios-poubelles » de Québec, ni le populisme, ni « l’intolérance », ni « l’islamophobie », ni la transphobie ou toutes les autres pathologies inventées par la gauche victimaire en mal de combat. L’ennemi numéro un de la Nation québécoise, ce ne sont ni l’inquiétude populaire de voir proliférer les accommodements déraisonnables, ni la colère des masses face aux mépris des élites bien-pensantes et encore moins le sentiment d’indignation qui touche le peuple devant la corruption généralisée du parti au pouvoir.

Non, l’ennemi numéro un de la Nation québécoise porte un nom.
Il se nomme Justin Trudeau.

Passons rapidement sur l’incompétence crasse du personnage, sa fatuité, son incapacité à faire des phrases complètes en français, son vide intellectuel abyssal et sur le caractère simplement héréditaire de son élection. Revenons donc à l’essentiel.

Justin Trudeau est un croyant fondamentaliste.

L’actuel Premier ministre canadien est un dogmatique radical. Sa foi dans le progressisme multiculturel canadien est sincère, totale et sans concession. Ce que son père avait pensé et appliqué comme stratégie politique afin de tuer le mouvement souverainiste québécois, soit le multiculturalisme comme idéologie de combat, Justin Trudeau y adhère avec la naïveté candide du jeune converti.

Que le multiculturalisme qu’il défend bec et ongles protège et encourage les pires dérives fondamentalistes islamiques ou autres n’y change rien. Car Justin Trudeau croit qu’enfermer les immigrants dans leur culture d’origine, en les caricaturant à l’extrême et en cédant à tous les chantages religieux, est en fait la preuve de son ouverture d’esprit sur l’Autre. Il est totalement soumis à la logique de la tolérance libérale comme preuve de sa modernité sophistiquée.

Il a intégré le discours hégémonique de l’ultralibéralisme. Pour lui, les Hommes ne sont que de simples unités économiques, remplaçables à souhait, sans attaches ni racines, seulement revêtus d’une simple coloration culturelle forcément dissoluble par la consommation d’identités particulières, le tout protégé par une Charte des droits et libertés cristallisant l’individualisme dans sa version la plus radicale.

Justin Trudeau n’a heureusement pas l’intelligence de son père. Il n’en demeure pas moins que son progressisme, bébête mais extrême, fait de lui un adversaire acharné du Québec. Incarnation parfaite du rêve de son père, il n’a pas besoin de savoir précisément pourquoi il refuse de reconnaître la Nation québécoise, pourquoi il défend systématiquement les dérives du multiculturalisme, pourquoi il se soumet systématiquement à la logique mondialiste qui souhaite l’abolition des frontières, l’immigration de masse et la fin des souverainetés nationales.

Justin Trudeau n’a pas besoin de savoir pourquoi, car il croit défendre l’Empire du Bien. Or, il n’y a pas d’hommes plus dangereux que ceux animés par la foi aveugle du fanatique croyant lutter contre le Mal.

Pour lui, la lutte contre tout ancrage des Québécois dans leur histoire, leur territoire et leur culture nationale n’est pas une stratégie politique fédéraliste visant à raffermir la Confédération. Pour Justin Trudeau, la lutte contre le nationalisme québécois est un combat opposant le progressisme post-national canadien au conservatisme réactionnaire québécois. Une lutte entre le Bien et le Mal. Et on ne transige pas avec le Mal.

Désignés ainsi, les souverainistes québécois doivent prendre la pleine mesure de la guerre culturelle, idéologique et politique qui est menée contre eux. Les souverainistes québécois doivent sortir de leur naïveté et de leur léthargie afin de donner, coups pour coups, une réponse à leur adversaire.

L’ennemi numéro un du Québec porte un nom. Ayons l’intelligence de ne pas faire son jeu. Il nous faudra avoir le courage de sortir du médiatiquement correct que l’adversaire tente de nous imposer en assumant pleinement le fait que notre combat s’enracine dans l’histoire, la culture et la défense de notre Nation.

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