Alexandre Cormier-Denis
C’est reparti. Encore une fois, le Parti Québécois a tendu la main à Québec Solidaire pour mettre en place une alliance électorale afin de déloger les Rouges, cette fois à Verdun. Encore une fois, Québec Solidaire a craché à la gueule du PQ en lui rétorquant que s’il souhaitait la défaite des libéraux, il n’avait qu’à se retirer de la course et laisser la place au candidat solidaire.
Khadir-David, un binôme pour la même haine
Quand comprendrons-nous que QS n’est nullement un allié, ni du PQ, ni de la cause souverainiste, ni du mouvement indépendantiste? Il faudra bel et bien commencer un jour à considérer les solidaires pour ce qu’ils sont: des adversaire politiques. Ce petit parti montréalo-centriste, sorte de mélange de genre entre une poignée d’universitaires d’extrême-gauche et d’acteurs du milieu communautaire, le tout saupoudré de quelques artistes du Plateau, ne devrait pas obséder à ce point l’establishment du PQ. Cela fait plus de dix ans que les solidaires, par la bouche de leurs « co-porte paroles » nous expliquent qu’ils n’en veulent pas d’alliance avec le Parti Québécois.
Pour QS, le PQ est un parti infréquentable. Les solidaires ne souhaitent pas s’associer à ce parti de droite néo-réactionnaire qui agite la question identitaire comme un chiffon rouge, éveillant les bas instincts de la plèbe et réveillant la part noire de l’âme québécoise (sic).
QS considère le PQ comme l’ennemi à abattre. C’est son adversaire numéro un, beaucoup plus que le Parti Libéral, qui au fond, partage la même vision de la société. Le PLQ et QS souhaitent tous deux un monde mondialisés où toutes les cultures se côtoient sur un même territoire, où l’homme cosmopolite ne doit pas faire preuve d’enracinement, où les frontières sont vues comme des murs à abattre, où la tyrannie des minorités sur la majorité est vue comme un « progrès social » et où les masses doivent êtres tenues en laisse par des juges non-élus interprétant une Charte décidée arbitrairement par un pouvoir fédéral.
Mondialistes, immigrationnistes, multiculturalistes, communautaristes, anti-nationalistes; le PLQ et QS sont les deux têtes de la même hydre libérale-libertaire. D’ailleurs, les soeurs David illustrent à quel point ce paradigme se révèle pertinent. L’une est ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport (!!!) dans le gouvernement libéral, l’autre est co-porte parole du parti « de la gauche de la gauche ».
Mère Térésa David était opposée au projet de Camille Laurin d’imposer le français comme langue de travail
Il faut souhaiter que le PQ comprenne que les solidaires ne sont pas des alliés potentiels mais bien des adversaires actuels. Au lieu de tendre la main dans le vide, c’est plutôt le poing qu’il faudrait mettre sur la table. Traitons les solidaires comme ceux-ci traitent les nationalistes: en ennemis existentiels.
Péquistes, cessez de vous faire humilier !
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