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Le moment est mal choisi pour réduire les seuils d’immigration puisque le Québec fait face à une pénurie de main-d’oeuvre, selon le premier ministre Justin Trudeau.
« On continue à être en discussion avec eux, mais moi ce que j’entends à travers le Québec, c’est les entrepreneurs, les entreprises préoccupés par la pénurie de main-d’oeuvre, a affirmé M. Trudeau avant la réunion de son conseil des ministres, mardi. Je ne suis pas sûr que c’est (sic) le meilleur moment pour réduire le nombre de gens qui viennent. »
Le ministre québécois de l’Immigration, Simon Jolin-Barrette, doit déposer mardi après-midi son plan en immigration. Le gouvernement caquiste a entamé des discussions avec Ottawa au cours des dernières semaines sur cette question.
La Coalition avenir Québec (CAQ) avait promis en campagne électorale de réduire le nombre d’immigrants accueillis de 50 000 à 40 000 par année, avec des baisses dans les trois catégories, soit les immigrants économiques, les réfugiés et ceux issus du programme de réunification familiale.
Or, Québec n’a pas le pouvoir de limiter le nombre de réfugiés ni les immigrants acceptés pour rejoindre leur famille. Il peut seulement réduire le nombre d’immigrants économiques qui pourraient pourtant aider à atténuer la pénurie de main-d’oeuvre.