Patrick Bellerose >
Le prêt de 10 millions de dollars accordé aux journaux du Groupe Capitales Médias (GCM) ne nuit pas à l’indépendance de ses salles de rédaction, estime Philippe Couillard.
La presse régionale au service du régime libéral
En mission économique en Chine, le premier ministre a été rattrapé par les critiques du chef péquiste Jean-François Lisée, qui dénonçait mercredi que le gouvernement Couillard ait accordé cette aide financière « sans transparence, sans reddition de comptes à un groupe de presse dirigé par un libéral et dont on sait que la ligne éditoriale de [son] propriétaire est d’appuyer le Parti libéral ».
Jean-François Lisée reprochait au gouvernement Couillard d’avoir agi sur une base discrétionnaire, plutôt qu’à travers un programme normalisé, pour venir en aide au groupe appartenant à l’ex-ministre libéral fédéral Martin Cauchon.
L’ancien ministre du PLC Martin Cauchon s’est fait offrir la compagnie par l’empire Desmarais
Philippe Couillard rejette l’idée d’un programme normalisé pour les médias et affirme avoir agi avec prudence en accordant une aide ponctuelle. « On ne veut pas donner l’impression qu’au Québec, il y a un programme [normalisé] par lequel l’État investit largement dans les médias, dit-il. Je préfère qu’on le fasse dans des circonstances où on a défini un besoin spécifique et qu’on s’y ajuste. »
« Il ne faudrait pas non plus développer une situation où, régulièrement, l’État – les contribuables – soutient activement, financièrement les médias », ajoute-t-il.
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