Olivier Bault >
Bien que le nombre de migrants illégaux entrant en Europe ait nettement diminué depuis la crise de 2015, lorsque près d’un million de migrants se sont dirigés vers le nord à travers les Balkans en seulement quelques mois, le problème demeure, et de nombreux Africains et Moyen-Orientaux continuent d’entrer illégalement dans l’Union européenne chaque année.
Le programme permanent de redistribution systématique anciennement défendu par la Commission européenne et par de nombres pays-membres tels que l’Allemagne, la France, l’Italie et la Grèce, mais combattu par d’autres, notamment le groupe de Visegrád, a été officiellement abandonné en 2018, bien que l’idée persiste chez certains.
En Italie le partenaire de coalition de la Lega Nord, le Mouvement 5 étoiles (M5S) et son chef Luigi Di Maio, demandent encore que les migrants illégaux soient répartis vers d’autres pays-membres, tout comme le gouvernement de gauche SYRIZA du Premier ministre Aléxis Tsípras. Au cours des derniers jours de janvier 2019, le Premier ministre espagnol, le socialiste Pedro Sánchez, a réagi face à l’Italie qui a refusé d’ouvrir ses ports au bateau d’une ONG transportant 47 hommes africains en renouvelant sa demande de sanctions contre les pays qui ne prennent par leur part de migrants illégaux. Le gouvernement espagnol a l’intention d’appuyer la France et l’Allemagne pour réclamer la suspension des fonds européens pour les pays comme l’Italie, la Pologne, la Tchéquie, la Slovaquie et la Hongrie jusqu’à ce qu’ils acceptent d’ouvrir leurs frontières aux demandeurs d’asile (la plupart des migrants illégaux demandent l’asile afin d’éviter l’expulsion).
En effet, sous son nouveau gouvernement de la minorité socialiste soutenu par l’extrême-gauche (Podemos) et des nationalistes régionaux, l’Espagne est devenue, depuis que Sánchez est entré en poste au début du mois de juin 2018, la porte d’entrée principale pour l’immigration illégale vers l’UE. C’est en partie dû aux signaux envoyés depuis le tout début par le gouvernement espagnol, tels que l’accueil au port de Valence de plus de 600 migrants secourus par l’Aquarius, l’annonce disant que les barbelés seraient enlevés des clôtures des frontières à Ceuta et Melilla, et la décision de restaurer la prise en charge médicale gratuite des résidents illégaux.
Le second facteur qui a conduit à cette situation a bien sûr été la formation en Italie d’une nouvelle coalition gouvernementale par le M5S et la Lega, avec le dirigeant de la Lega Matteo Salvini qui est devenu le ministre de l’Intérieur et qui a pris les rênes de la politique migratoire de Rome. Ce qui signifie, comme la Lega l’avait promis à ses électeurs, que l’Italie a fermé ses ports aux bateaux des ONG transportant des migrants illégaux venant de la côte libyenne, ainsi que les migrants illégaux secourus par les bateaux de la marine prenant part à l’opération Sophia (Operation European Union Naval Force Mediterranean, ou EU NAVFOR Med). Selon les termes de cette opération commune, tous les migrants secourus en mer devaient être transportés en Italie. Mais l’Italie demande à présent que tous les migrants secourus par l’opération Sophia soient transportés vers le pays d’origine du navire qui les a secourus, et certains pays se retirent donc de l’opération, comme c’est le cas pour l’Allemagne, qui n’a pas remplacé sa frégate après que sa mission soit arrivée à son terme début février.
Les conséquences de l’Espagne prenant une position d’avantage pro-migrants et de l’Italie faisant le contraire peuvent se voir dans les statistiques. Tandis que le nombre général de migrants clandestins qui ont traversé la Méditerranée en 2018 (135.798) était significativement plus bas qu’en 2017 (184.374), le chiffre a drastiquement augmenté sur la route occidentale du Maroc vers l’Espagne : de 23.143 en 2017 à 56.644 en 2018, avec en plus 6.800 migrants clandestins qui ont forcé leur passage jusqu’aux villes de Ceuta et Melilla à la frontière nord du Maroc. À la même période, le nombre d’arrivées en Italie, via la route de Méditerranée centrale, a chuté de 118.912 en 2017 à 23.276 en 2018. Sur la route à l’est de la Méditerranée par la Turquie et la Grèce jusqu’aux Balkans, le nombre de migrants illégaux a augmenté en 2018, passant de 42.319 l’année précédente, à 55.878, ce qui montre les limites de l’accord entre l’UE et la Turquie.
À ce propos il faut se rappeler que l’accord signé avec la Turquie en 2016 permet de renvoyer en Turquie les Syriens arrivés illégalement sur les îles grecques en échange de la réinstallation en UE d’un nombre correspondant de Syriens résidant en Turquie. L’idée étant de dissuader les Syriens de traverser la mer illégalement, mais cela ne s’applique pas aux autres citoyennetés, ni à ceux qui traversent la frontière terrestre entre la Turquie et la Bulgarie. Mais même pour les Syriens, il semble que l’accord ne fonctionne pas, puisque le système légal de la Grèce rend difficile l’expulsion des Syriens même lorsque l’accord UE-Turquie est théoriquement applicable. Cette situation a été dénoncée par la chancelière allemande Angela Merkel en personne durant une visite d’État en Grèce début janvier 2019. Comme elle le dit : « Tout le monde sait que quand vous êtes sur une île grecque, vous pouvez rejoindre le territoire principal, et une fois que vous y êtes, vous pouvez d’une manière ou d’une autre rejoindre l’Allemagne, la Suède, l’Autriche ou autre, ainsi nous soutenons l’immigration illégale ».
Tout comme le nouveau gouvernement espagnol pro-migrants, la position pro-migrants de SYRIZA est au moins en partie responsable de la nouvelle augmentation de l’immigration illégale. Si la Grèce adoptait des lois du même style que la Hongrie sur l’immigration, cela n’encouragerait pas systématiquement les migrants illégaux à tenter leur chance sur la route de la Méditerranée orientale.
Principales citoyennetés par route, en 2018 ; en rouge, pour la route centrale, dans l’ordre : Tunisie, Érythrée, Soudan, Pakistan, Nigeria ; en bleu, la route orientale, dans l’ordre : Syrie, Afghanistan, Irak, Turquie, Pakistan ; en vert, la route occidentale, dans l’ordre : Maroc, Guinée, Mali, Algérie, Côte d’Ivoire.
Pour cette même raison, la surveillance stricte et continue à la frontière sud de la Hongrie demeure très forte, tout comme la participation des pays du V4 à la surveillance frontalière plus au sud, comme à la frontière entre la Macédoine et la Grèce. Fabrice Leggeri, le directeur de Frontex, a lui-même admis dans un discours devant les sénateurs français en juin 2016 que l’énorme réduction d’arrivées sur la route de Méditerranée orientale au début de 2016 était due au « double effet de la fermeture des frontières sur la route des Balkans et à la mise en oeuvre depuis le 20 mars de l’accord entre l’UE et la Turquie ». La fermeture des frontières nationales dans les Balkans a débuté en février 2016 avec l’Autriche. S’en est suivie une réaction en chaîne dans les pays plus au sud, car ils ne souhaitaient pas que les migrants se retrouvent piégés sur leur territoire. La décision autrichienne et le soutien actif offert par les pays du V4 pour la surveillance frontalière dans les Balkans ont ensuite été fortement critiqués à Berlin et à Bruxelles ainsi que dans les médias mainstream européens, même après que plus d’un million de migrants illégaux, avec parmi eux des terroristes islamistes, se soient dirigés vers le nord en 2015.
Tandis que l’Italie est maintenant la cible principale des attaques des gouvernements pro-migrants et de Bruxelles, l’Espagne pro-immigration encourage les migrants à se déplacer plus au nord tout comme l’a fait la Grèce en 2015-2016. À présent en France, les migrants illégaux traversent principalement la frontière depuis l’Espagne plutôt que depuis l’Italie. Quelques 7.000 migrants ont été renvoyés en Espagne à la frontière française des Pyrénées l’année dernière, mais la police frontalière française était présente à seulement cinq points de passage. Selon des déclarations faites dans les médias par des membres de syndicats de police, beaucoup plus de migrants illégaux ont réussi à entrer sur le territoire français. Le mouvement vers le nord semble être en fait encouragé par les autorités espagnoles, en dépit de leur rhétorique pro-migrants. En conséquence, la France a enregistré 122.743 nouvelles demandes d’asile en 2018, une augmentation de 21.8% par rapport à 2017, qui était déjà une année record. Au même moment le nombre de demandes d’asiles en Allemagne a baissé de 16,5% pour arriver à 185.853. Toutefois, maintenant certains des migrants traversant l’Espagne cherchent à rejoindre des pays tels que le Royaume-Uni ou l’Allemagne. Les médias britanniques et allemands ont commencé à sonner l’alarme à propos de cette violation évidente des règles de l’UE par le gouvernement de Pedro Sánchez, puisque plus tard beaucoup de ces migrants font une demande d’asile pour éviter l’expulsion, alors que sous le règlement de Dublin de l’UE c’est l’Espagne qui devrait être le pays responsable de leurs demandes d’asile.
Nonobstant la situation économique, qui est de loin la raison majeure de l’immigration en Europe, il y a deux facteurs d’attraction majeurs pour l’immigration illégale qui ont été décrits régulièrement dans les analyses annuelles de Frontex. Le premier est la facilitation par des passeurs sur certaines routes. Sur la route de Méditerranée centrale un autre rôle important de facilitation a été joué par des navires de secours appartenant à des ONG très près de la côte libyenne. Dans certains cas il a même été prouvé que les équipages coordonnaient activement leurs opérations avec les passeurs libyens. Quand le nombre de migrants embarquant de la côte libyenne a commencé à décroître entre juillet et août 2017, bien avant que Matteo Salvini ne ferme les ports italiens aux migrants, c’était dû à l’extension de la zone de recherche et de secours des gardes-côte libyens, et à la mise en application d’un nouveau code de conduite pour les ONG opérant en Méditerranée centrale, lancé par le gouvernement de gauche italien (qui venait de perdre beaucoup de voix aux élections locales face aux partis de droite à cause des problèmes d’immigration).
Le deuxième facteur favorisant l’immigration est lié à la présence de familles ou d’amis de migrants potentiels dans leurs pays de destination et la conviction que s’ils parviennent à atteindre ces pays le risque d’être renvoyé sera très bas. C’est pourquoi jusqu’à 2017 l’Italie a été favorisée par rapport à l’Espagne par beaucoup d’Africains, même si la route par la Libye et la Méditerranée centrale est beaucoup plus dangereuse que celle via le Maroc et le détroit de Gibraltar ou la triple clôture frontalière de Ceuta et Melilla. Avec le nouveau gouvernement espagnol qui a annoncé qu’il allait s’incliner devant la Cour européenne des droits de l’Homme et cesser de favoriser les « renvois à chaud » à sa frontière terrestre avec le Maroc, et avec l’Espagne qui préfère maintenant pousser les migrants vers le nord au lieu de les garder dans des centres fermés avant de les expulser, il n’est pas surprenant que cette route soit désormais préférée des migrants, même comparée à la route orientale, où les migrants ont encore à traverser plusieurs frontières fermées dans les Balkans s’ils veulent aller plus au nord que la Grèce. Mais d’autres pays européens portent aussi la responsabilité de ce facteur d’attraction, puisque qu’ils autorisent les migrants illégaux dont les demandes d’asile ont été rejetées à rester et à se déplacer librement dans l’espace Schengen.
Par exemple, sur les 406.153 personnes dont la demande d’asile a été refusée par l’Allemagne en 2016-2017, seulement 49.300 ont été expulsées. Beaucoup de ceux qui ne furent pas expulsés se sont simplement dispersés dans l’espace Schengen. Sur 85.000 personnes dont la demande a été refusée en France et qui auraient dû quitter la France, seulement 14.000 ont été expulsées. Entre 2013 et 2017 l’Italie a pu expulser seulement 20% des migrants clandestins ayant reçu l’ordre de quitter le territoire. Une partie du problème réside dans le manque de volonté de coopérer de la part des pays d’origine, et c’est particulièrement vrai pour beaucoup de pays africains et musulmans. Mais il y a aussi un manque de volonté de la part de Bruxelles et des pays de l’UE pour expulser ceux qui passent leurs frontières illégalement et pour exercer une pression appropriée sur les pays d’origine.
La proposition régulièrement soumise par les pays du V4 depuis la crise des migrants en 2015, et plus récemment par l’Autriche et l’Italie, pour créer des centres fermés où les migrants devraient séjourner jusqu’à ce qu’on leur accorde l’asile ou qu’ils soient renvoyés vers leurs pays d’origine, est toujours rejetée par la majorité de l’UE, y compris par l’Allemagne et la France. Le succès de la Hongrie pour arrêter les migrants sur la route des Balkans (qui est une continuation de la route de Méditerranée orientale) montre qu’il est nécessaire de combiner une surveillance efficace de la frontière et d’introduire des lois plus fermes permettant un renvoi à chaud à la frontière ainsi que la détention des migrants qui sont interceptés plus loin de la frontière dans l’arrière-pays.
Alors pourquoi les autres pays et les institutions de l’UE critiquent si vivement la position prise par le V4 et maintenant par l’Autriche et l’Italie ? Leurs motivations humanitaires ne tiennent pas quand elles sont confrontées aux faits. Tout d’abord, les dirigeants européens doivent savoir grâce aux rapports annuels de Frontex que ceux qui choisissent d’immigrer illégalement en Europe ne sont pas parmi les plus pauvres dans leurs pays d’origine, puisqu’un tel voyage se chiffre en milliers d’euros. Ensuite, l’argument que l’Europe devrait aider les migrants à arriver à ses côtes afin d’éviter des morts en Méditerranée est absurde, car les politiques d’immigration libérales amènent à plus de tentatives et donc de morts, comme le prouvent les statistiques. La politique de fermeture de Salvini a fait diminuer le nombre de morts en Méditerranée centrale de plus de la moitié, de 2.853 en 2017 à 1.306 en 2018. Pendant ce temps, la politique d’ouverture (partielle) de Sánchez a mené à augmenter le nombre de morts dans le détroit de Gibraltar de 223 en 2017 à 769 en 2018. La politique « No Way » de l’Australie, appliquée depuis 2013, a montré qu’il serait possible de réduire le nombre de morts à presque zéro si l’UE menait une lutte concertée et cohérente contre l’immigration illégale, avec un bannissement définitif de l’UE pour ceux tentant de traverser la mer illégalement, et avec tous les demandeurs d’asile devant attendre dans des centres fermés, préférablement en dehors du territoire de l’UE, jusqu’à ce qu’ils aient le droit d’asile ou soient déboutés.
Il semble y avoir beaucoup d’hypocrisie de la part du lobby pro-relocalisation et pro-migrants maintenant formé de l’Allemagne, la France, l’Espagne et la Grèce, d’une part, et d’autre part de la Commission européenne, à l’encontre de l’Italie, de l’Autriche et du groupe de Visegrád. Il n’y aussi pas de doute que la question de l’immigration est un facteur important derrière les accusations formulées par la Commission européenne et le Parlement européen contre la Pologne et la Hongrie concernant l’État de droit. Comme l’a dit Zoltán Kovács, le secrétaire hongrois aux relations et à la communication internationale, aux journalistes à Bruxelles avant un débat sur la Hongrie organisé par le Parlement européen le 30 janvier, « les défenseurs de la politique migratoire de gauche et libéraux » semblent avoir « pris en otage » les institutions européennes. La majorité en faveur de l’immigration de masse restera probablement en place, quoique avec moins d’influence, après les élections de mai 2019 au Parlement européen. L’argumentaire en faveur de l’immigration de masse, légale et illégale, a été exposé à la commission de la migration de la Chambre des lords britannique, par l’Irlandais Peter Sutherland, alors représentant spécial de l’ONU pour les migrations et président de Goldman Sachs, qui avait été commissaire européen à la concurrence et directeur général de l’Organisation Mondiale du Commerce. Selon Sutherland, l’immigration n’était pas seulement « une dynamique cruciale pour la croissance économique » des nations de l’UE, « aussi difficile que ce soit à expliquer aux citoyens de ces États », mais également la seule réponse au vieillissement et déclin des populations autochtones, ce qui était « l’argument clef et, » dit-il « j’hésite à utiliser ce mot parce que les gens l’ont attaqué, pour le développement des États multiculturels ». Un autre argument de Sutherland pour l’immigration de masse était que dans une perspective d’intégration européenne, l’UE « devrait tout faire pour miner l’homogénéité » de ses États membres.
En février 2017 à l’université de Genève, le commissaire européen à l’immigration et aux affaires intérieures Dimitris Avramopoulos a déclaré ouvertement que l’UE des 27 aurait besoin de 6 millions de migrants de plus dans les années à venir, et que l’UE ouvrirait des bureaux de l’immigration dans tous les pays sur la côte sud de la Méditerranée et en Afrique de l’Ouest pour lutter contre l’immigration illégale. Cela ressemblait fortement au plan Soros supposément non-existant, souvent dénoncé par le Premier ministre hongrois Viktor Orbán. Avramopoulos a concédé que « nous n’allons pas juste ouvrir les frontières et laisser tout le monde entrer », puisque cela « ne ferait qu’alimenter xénophobie, nationalisme et populisme ». Plus tard, en décembre 2017, Avramopoulos a publié un article expliquant aux Européens que les migrants clandestins « sont là pour rester », que « nous ne pouvons et ne serons jamais capables d’arrêter l’immigration » et que donc nous devrions « changer collectivement notre façon de penser ».
En juin 2018, Federica Mogherini, une ancienne communiste qui est maintenant vice-présidente de la Commission européenne et Haute représentante de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, a défendu l’idée d’un besoin d’immigration de masse continue devant des dirigeants réunis à un sommet européen UE-G5 sur le Sahel à Bruxelles, en leur disant que « certains secteurs économiques en Europe, sans l’immigration, devraient tout simplement cesser de fonctionner du jour au lendemain ».
La division claire en Europe sur le problème de l’immigration a été illustrée plus en profondeur en décembre dernier à la conférence internationale de Marrakech au Maroc, quand l’Italie et un certain nombre de pays d’Europe centrale (Bulgarie, Autriche, Hongrie, Tchéquie, Slovaquie, Pologne, Lettonie et Estonie) n’ont pas assisté à la conférence internationale pour le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières.
Le 28 janvier, la question de l’immigration était à nouveau le sujet principal d’une réunion entre le ministre hongrois des affaires étrangères Péter Szijjártó et le ministre de l’Intérieur polonais Joachim Brudziński. Lors de la déclaration commune après la réunion il a été dit que les deux pays considéraient que reprendre le contrôle total des flux migratoires est une priorité pour l’UE, et qu’ils ne donneraient pas leur accord pour laisser à Frontex le contrôle de leurs frontières externes de l’UE, qui est une chose que recherchent Emmanuel Macron et Angela Merkel. Comme l’a dit Viktor Orbán en septembre 2018 : « Angela Merkel a dit que le plan devrait être de donner le contrôle des frontières des pays frontaliers à Bruxelles, ce qui signifie qu’ils veulent nous retirer les clefs de la porte ».