Le Journal de Montréal >
Décidément, notre époque nous réserve plein de surprises.
Par exemple : qui aurait dit que la gauche et le grand capital seraient un jour copains comme cochons ?
C’est pourtant le cas. Sur la question de l’immigration et de l’ouverture des frontières tous azimuts, les gauchistes et les apôtres du néo-libéralisme sont les meilleurs amis du monde.
VIVE LE CHEAP LABOR !
Les uns et les autres rêvent du jour où les nations n’existeront plus.
Quand les gauchistes affirment haut et fort que les frontières devraient être abolies, et que les individus devraient pouvoir aller et venir librement, les apôtres du grand capital salivent.
Car c’est exactement ce qu’ils veulent !
Amenez-en, des miséreux qui sont prêts à travailler pour des pinottes et qui ne sont pas trop regardants sur leurs conditions de travail !
Allez, ouvrez les frontières ! Ça va tirer les salaires vers le bas !
Vous croyez que je délire ?
Voici un texte qui a été publié le 25 mai 2007 sur le site de Radio-Canada.
« Statistique Canada estime que, depuis 1960, chaque augmentation de 10 % de l’offre de main-d’œuvre provoquée par l’immigration aurait fait baisser les gains hebdomadaires des travailleurs de 3 à 4 %.
« Selon une étude de Statistique Canada, l’immigration aurait tendance à faire diminuer les salaires des travailleurs, tant au Canada qu’aux États-Unis. Au Mexique, un exode des travailleurs entraîne plutôt les salaires à la hausse… »