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Pas question de participer à un débat des chefs en anglais s’il est élu chef du Parti Québécois, clame le candidat à la chefferie Frédéric Bastien, estimant que de se plier à un tel exercice «dédouane» les anglophones et les allophones d’avoir à apprendre le français.
Cette position figure parmi un quintette de propositions, dévoilées samedi au Journal, visant à ancrer encore davantage la position de la langue française au Québec.
Frédéric Bastien entend corriger «une erreur» de Jean-François Lisée en refusant de débattre dans la langue de Shakespeare. L’ex-chef péquiste avait, de sa propre initiative, invité les autres chefs de partis à un échange anglophone télévisé en 2018.
«Ce n’est pas une question que je ne peux pas débattre en anglais. Ça va au-delà de ça», défend le professeur d’histoire au collège Dawson. «Ça envoie un mauvais message aux immigrants qui ne parlent pas français. Ça les dédouane, parce qu’il y a un débat en anglais de toute façon.»
Une participation péquiste à un débat en anglais aurait été «inconcevable du temps de Lévesque et Parizeau», croit M. Bastien.
«On doit être le parti du nationalisme et on a cessé de l’incarner. De toutes sortes de façons, on s’est éloignés de nos racines», juge-t-il.
Bastien veut renforcer la loi 101 et il veut un nationalisme décomplexé.