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Après sa défaite électorale, le PQ ouvre ses bras à la droite nationale

Marco Bélair-Cirino ­>

Qu’il soit de droite, du centre ou de gauche, tout indépendantiste doit se sentir à la maison au Parti québécois, plaide Pascal Bérubé, moins d’un mois et demi après s’être vu confier l’intérim à la tête du groupe parlementaire.

« On est indépendantistes. Pour le reste, tout le monde est bienvenu », a-t-il insisté en marge du premier grand rassemblement postélectoral du PQ, samedi. « Le Parti québécois a été créé pour réaliser l’indépendance du Québec. Alors, il faut que cette maison soit accueillante pour tout le monde », a-t-il ajouté, tout en appelant les péquistes à faire preuve d’« un esprit de coalition » après la lourde défaite du 1er octobre dernier.

Quelque 350 délégués du PQ s’étaient donné rendez-vous dans l’auditorium du collège de Maisonneuve, à Montréal, afin de poser un regard — « sans complaisance », a précisé M. Bérubé — sur la campagne électorale dirigée par leur ancien chef, Jean-François Lisée.

Les ex-députés Nicolas Marceau (Rousseau) et Alain Therrien (Sanguinet) ont attribué, en partie, la débâcle électorale aux tassements vers la gauche effectués par le PQ afin de favoriser une convergence avec Québec solidaire, puis pour séduire les sympathisants de QS. Ce faisant, le PQ s’est aliéné un grand nombre de centristes, à commencer par ceux penchant vers la droite, selon eux. « Quand on a tendu la main à Québec solidaire, on a perdu beaucoup de gens qui étaient au centre et au centre droit. Il y a des gens qui nous ont dit : “On n’accepte pas que vous vous rapprochiez autant de la gauche radicale que ça”», a relaté M. Therrien.

N’attendant pas la désignation d’un nouveau chef, Pascal Bérubé a plaidé ce week-end pour l’élargissement de la base idéologique du PQ, sans remettre en question ce sur quoi elle repose : le projet de pays du Québec. Et une tradition sociale-démocrate ? « Dans le programme, oui, notre usage fait en sorte qu’on est social-démocrate, mais c’est d’abord l’indépendance qui est le ciment pour tout le monde », a répondu le député de Matane-Matapédia. « La véritable coalition, c’est le Parti québécois. Alors, que cet esprit de coalition nous anime pour la suite et qu’on accueille tous les indépendantistes », a-t-il poursuivi.

 

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