Marc-André Gagnon >
Venu d’abord pour vendre de l’hydroélectricité, François Legault a tenté, mais en vain, de convaincre son homologue de l’Ontario, Doug Ford, de ne pas sabrer dans les services aux francophones, l’un des deux peuples fondateurs du Canada, a-t-il rappelé.
Sans surprise, c’est surtout l’enjeu du français qui a retenu l’attention, au sortir du premier face-à-face entre les deux hommes.
La communauté franco-ontarienne est sous le choc après que l’administration Ford a annoncé, la semaine dernière, l’abolition du Commissariat aux services en français de l’Ontario (les plaintes seront désormais traitées par l’ombudsman) et l’abandon du projet d’Université de l’Ontario français, à Toronto.
« J’ai dit à M. Ford que j’étais déçu […] que je n’avais pas aimé qu’on compare les francophones avec les Chinois ou les autres cultures. Je lui ai dit : on est un des deux peuples fondateurs du Canada, donc on doit s’attendre à ce que les services soient donnés […] aux francophones », a résumé M. Legault, seul en point de presse.
Inflexible
Pressé de questions par la presse parlementaire, M. Legault a plus tard avoué qu’il avait demandé à M. Ford « de reconsidérer » sa décision, mais sans succès.
« J’ai dit (à M. Legault) ce que j’ai dit à tout le monde : je crois que les gens sont mal informés », a plus tard défendu M. Ford, en justifiant ses décisions par le déficit structurel de 15 G$, aux côtés de sa ministre Caroline Mulroney.
« On aurait certainement pu mieux communiquer », a reconnu sa ministre Caroline Mulroney. [..] C’est une priorité pour notre gouvernement de s’assurer que les droits des minorités continuent d’être protégés. »