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Les organismes d’aide aux nouveaux arrivants craignent que le plan de la CAQ en matière d’immigration favorise les candidats « francophones, européens et blancs ».
Il existe au Québec une forme de « racisme systémique » sur le marché du travail, selon Eva Lopez de la Table de concertation des organismes au service des personnes réfugiées et immigrantes (TCRI).
Lors de son passage lundi en commission parlementaire dans le cadre des consultations sur la planification des seuils d’immigration de 2020 à 2022, Mme Lopez a mis en garde le gouvernement Legault contre l’idée de miser uniquement sur l’immigration économique.
« La TCRI craint qu’à terme on observe une homogénéisation du profil des immigrants permanents de plus en plus francophones, européens et blancs. En laissant en partie la sélection des candidats à l’immigration à la discrétion des employeurs, et les biais des employeurs en la matière à l’égard des personnes immigrantes ayant été largement documentés, on peut raisonnablement s’attendre à ce qu’une partie des candidats ne soit jamais sollicitée malgré leur compétence, à cause d’un profilage ethnique non conscient », signale le mémoire de l’organisme.
Changer de nom pour travailler
Eva Lopez affirme que cette discrimination touche plus particulièrement les « communautés maghrébines et les communautés noires ».