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Culture de la victimisation, purification vertueuse et néo-féminisme

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Atlantico : Les polémiques de ces dernières semaines autour de Bertrand Cantat, de Harvey Weinstein, du harcèlement de rue (etc…) et surtout la manière dont elles sont traitées à la fois politiquement et médiatiquement risquent-ils d’aggraver les tensions entre femmes et hommes ?

Peggy Sastre : (…) Maintenant, c’est peu de dire que je me méfie des flambées de justice populaire alimentées par les réseaux sociaux, qui ressemblent davantage à des cérémonials d’endolorissement tribal et/ou de purification vertueuse. C’est ce que raconte, entre autres, Jonathan Haidt : nous sommes passés d’une culture de la dignité – où il fallait « serrer les dents », ne pas « s’effondrer », etc. – à une culture de la victimisation – je souffre donc je suis – où toutes les atteintes se valent dès lors qu’elles ciblent une sibylline « dignité ». La première avait sans doute ses défauts, mais elle était au moins cohérente avec une réalité psychologique : la résilience et a fortiori l’oubli sont bénéfiques pour la santé mentale. À l’inverse, brandir ses traumatismes comme des marqueurs identitaires voire des légions d’honneur, toujours tout le temps tirer les croûtes et jeter du sel sur les plaies quitte à s’en ouvrir pour l’occasion, cela ne sert pas à grand-chose à part induire un syndrome de Münchhausen collectif, pour reprendre la formule de Gad Saad, et générer des biais de perception. Mais un ressenti n’a jamais été un fait. Et j’espère que notre gouvernement, qui s’est fait notamment élire en promettant un ravalement des Lumières, saura raison garder.

 

Les révélations sur Harvey Weinstein – dit The Pig – à l’origine d’une vague de dénonciation mondiale

(…)

A.-M. Le Pourhiet : Le hashtag « Balance-ton-porc » est immonde. Les réseaux sociaux sont la poubelle de la société où se retrouvent tous les abrutis, les ignares, les incultes, les hystériques, les poissonnières et les goujats enragés. Toute la laideur et la vulgarité du monde contemporain apparaît là, avec son fanatisme, sa cruauté et sa bêtise. […] L’on observe aussi une tendance bizarre à occulter les principaux responsables des incivilités « de rue » qui sont évidemment les jeunes « issus de l’immigration ». Cela rappelle tout-à-fait l’omerta de la police allemande lors de la Saint-Sylvestre à Cologne. Il y aurait pourtant une réflexion approfondie à mener sur le sexuel dans les rapports Occident/Orient. […] La posture des harpies atteintes de la « fièvre cafteuse » (Philippe Muray) n’est pas seulement radicale et hypocrite, elle est aussi parfaitement idiote. […] Je crois que nous sommes arrivés depuis quelques temps, par le truchement du néo-féminisme et du militantisme LGBT, au fond du trou du crétinisme et j’ignore si nous pourrons nous relever d’une pareille déchéance.

 

Le harcèlement de rue est souvent le fait d’un certain type de population

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P. Sastre : Face aux violences sexuelles, certaines féministes ont en effet à peu près le même rapport que Mère Teresa avait face à la pauvreté : elles n’ont aucun intérêt à ce que cela disparaisse, donc tout ce qui peut envenimer les rapports hommes femmes est bon à prendre. […] Mais c’est une façon de voir les choses délirante et surtout ignorante de faits assez basiques de notre nature humaine – nous sommes une espèce sexuée, avec un fort différentiel d’investissement parental minimal entre mâles et femelles, ce qui incite les hommes à être tendanciellement moins discriminants dans leurs choix sexuels que le sont en moyenne les femmes. Dès lors, il est nécessaire de revenir à cette base biologique et de voir que le gros des conflits entre hommes et femmes a comme moteur et motif le sexe et que le gros des luttes de pouvoir tourne autour de la sexualité et de la maîtrise du marché sexuel. […] C’est le pouvoir qui est un outil du sexe. Et en face, les femmes savent aussi depuis des millions d’années que le sexe peut être une monnaie d’échange.

(…)

 

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Un commentaire

  1. Excellent dialogue !

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