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Horizon Québec Actuel soutient Marine Le Pen – Lisée déçu de la défaite d’Hillary Clinton

Alexandre Cormier-Denis

Ce 8 novembre 2016, Horizon Québec Actuel participait en journée à une convention en soutien à Mme Le Pen tandis que les Américains s’apprêtaient à voter pour Donald J. Trump. Une journée marquée au fer rouge dans mes archives personnelles autant que dans celles des États-Unis, voire du monde. Après la victoire du Leave lors du référendum sur la sortie de l’Union européenne par la Grande-Bretagne, l’élection du champion américain de la démondialisation annonce de sombres jours pour la super-classe mondialiste et leurs petits alliés médiatiques.

Loup Viallet, président du Comef, chargé de la francophonie au FN – Stéphane N’goran, émissaire de l’AIRD, parti patriote ivoirien – Alexandre Cormier-Denis, président d’Horizon Québec Actuel

 

Marine Le Pen a été la seule candidate française a souhaiter ouvertement la victoire de Donald Trump. Voici sa réaction le soir même de la convention, avant que les résultats finaux ne fussent entièrement connus. Loin des clichés répétés par les médias, Mme Le Pen décrypte les raisons et les conséquences de cette élection d’un point de vue français.

Une analyse lucide des raisons de l’élection de Trump

 

Pendant ce temps, au Québec, M. Lisée reprend le langage des fédéralistes contre la souveraineté pour parler de l’élection de M. Trump: « turbulences », « incertitudes », etc. Il y aura aussi des pluies de grenouilles et le soleil virera au noir ? Au lieu de décortiquer le vote patriote des Américains et d’en tirer toutes les conséquences, Lisée tient un discours progressiste qui aurait pu sortir de la bouche de Françoise David ou d’Amir Khadir.

Le « vaisseau amiral » de la souveraineté, censé être une coalition de gauche et de droite, rassemblant en son sein des conservateurs et des progressistes, semble aujourd’hui avoir résolument pris le camp de la gauche sociétale. Lisée, ayant gagné la course à la direction du Parti québécois sur les thèmes identitaires, fait depuis son élection un revirement à 180 degrés et abandonne les thématiques chères à ceux qui l’ont élu.

Le prêt-à-penser mondialiste n’est pas une analyse

Ce cher Jean-François réitère également sa défense de l’ALÉNA et des accords de libre-échange, tout en faisant du communautarisme féministe totalement inapproprié. En quoi la condition de femme ferait de Mme Clinton une meilleure présidente? Et soutiendra-t-il la candidate Le Pen aux présidentielles française because ce sera une femme ?

Il faut arrêter de nous prendre pour des baudruches.

Gauche sociétale et ultralibéralisme économique, Jean-François Lisée a tout faux. A contrario du combat patriote, le nouveau chef du PQ se croit encore au temps de la mondialisation heureuse comme si le mur de Berlin venait de tomber.

Seulement voilà, certes l’URSS s’est bien écroulée, mais la Russie ne s’est pas soumise à l’ordre néolibéral et impérialiste voulu par les États-Unis. La Chine est toujours dirigée par un parti communiste alliant autoritarisme politique et néolibéralisme économique totalement débridé. Pendant ce temps, c’est la valse des populistes plus ou moins socialistes et anti-impérialistes en Amérique latine tandis que le Moyen-Orient se transforme en vaste poudrière islamiste alors même que le Djihad s’exporte partout dans le monde.

Plus de 15 ans après la chute du Mur, la démocratie, le libéralisme et la paix mondiale se déploient dans le monde. La mondialisation est heureuse. La remettre en question est une hérésie

 

L’immigration de masse voulue par nos élites est de plus en plus décriée par les peuples qui n’en veulent pas, pendant que la désindustrialisation de l’Occident propulse une bonne partie de la population vers une précarité économique devenue norme sociale. Le multiculturalisme, rêve naïf porté par l’élite, devient un cauchemar multiconflictuel pour le peuple. Communautarisme, concurrence victimaire, dégradation sociale, insécurité identitaire, culpabilisation, précarité salariale, la mondialisation n’est pas heureuse pour tous.

Pendant ce temps, la gauche libérale s’allie au grand capital dans sa promotion des identités minoritaires transformées en autant de produits de consommation. Hier le mariage gai, aujourd’hui les enfants transsexuels et demain – pourquoi pas – ce sera la zoophilie qu’il faudra accepter sans broncher, comme une norme sociale parmi d’autres.

Dans ces conditions, il est donc normal que le peuple décroche du prêchi-prêcha gauchiste relayé par la petite caste médiatique. Il en a marre de se faire culpabiliser sur sa couleur de peau, son orientation sexuelle, son origine sociale et/ou son histoire nationale.

Frapper l’effigie de Trump, embrasser celle de Clinton; Lisée défend la candidate mondialiste contre celui qui a su rallier le prolétariat fragilisé par la mondialisation sauvage

 

Resté sur un logiciel des années 1990′, le Parti québécois ne comprend plus ce qui se passe. Sa critique timorée du multiculturalisme et son incapacité à aborder de front le problème migratoire décrédibilisent ses positions nationalistes. En reproduisant systématiquement le récit progressiste des libéraux-libertaires, le chef du Parti québécois enfonce l’ensemble du mouvement souverainiste vers un suicide idéologique qui pourrait lui être fatal.

Car même s’il gagnait en 2018, que ferait du pouvoir un homme qui ne voulait pas du Brexit, souhaitait la victoire de Clinton et se désolait du passage de Mme Le Pen au Québec ? Que ferait un Premier ministre du Québec qui a déjà défendu l’idée de bilinguiser la STM, qui voulait renforcer l’immigration anglophone et qui menaçait de déchirer sa carte de membre si la très timorée Charte des valeurs de Bernard Drainville était appliquée à la lettre ? Une fois élu, Jean-François Lisée fera-t-il avancer le Québec sur le chemin de la souveraineté nationale contre l’ensemble des forces politiques canadiennes, les médias de masse et la pression des lobbies fédéralistes ou se contentera-t-il de faire une saine gestion progressiste d’une province canadienne ?

Seul le temps nous l’indiquera, mais nous pouvons dès aujourd’hui nous attendre au pire.

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