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Christian Rioux – un analyste lucide

Christian Rioux

Fin connaisseur de la vie politique française, correspondant du Devoir à Paris, Christian Rioux est une des meilleures plumes du Québec journalistique. Analyses brillantes, sens de la formule, esprit aiguisé… Il a tout pour plaire aux nationalistes que nous sommes. Voici des extraits de son article portant sur la victoire de Trump et surtout, à ne pas manquer, son entretien radiophonique où il décortique la fin de la mondialisation heureuse et ses conséquences sur le Québec et la France.

Rioux a été récipiendaire de nombreuses récompenses, dont le prix Olivar-Asselin donné par la SSJB pour la défense du français

Le Brexit bis

C’est Marx qui disait que, lorsque l’Histoire bégaie, elle produit d’abord une « tragédie » et ensuite une « farce ». Est-ce parce que j’avais vécu de près le Brexit que je n’ai pas été surpris outre mesure par l’élection de Donald Trump ? À moins de six mois d’intervalle, l’élection américaine nous aura donné l’impression étrange de revivre la même séquence historique. Dans la nuit du 23 juin et celle du 8 novembre, on retrouve en effet les mêmes ingrédients de base.

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Ceux qui tentent de faire de l’élection de mardi dernier une simple affaire de racisme et de misogynie se trompent royalement. Donald Trump a tout de même été élu avec le vote de 40 % des femmes et de plus du tiers des Latinos. S’il fallait en croire certains de nos analystes les moins subtils, l’Amérique serait même aujourd’hui dirigée par un « fasciste ». De grâce, revenons sur terre.

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Cette élection nous aura permis de découvrir une Amérique plus que jamais communautarisée et fractionnée en blocs ethniques, une Amérique cadenassée par la rectitude politique et aujourd’hui gouvernée par un démagogue. Et dire que c’est ce pays que l’on impose comme idéal au monde entier !

En France, aujourd’hui, tous les regards se tournent évidemment vers la présidente du Front national, Marine Le Pen. Et cela, même si elle demeure un modèle d’élégance à côté de son vis-à-vis américain. Et chacun de se demander ce qu’il peut bien y avoir après le « drame » et la « farce ». Cela, Marx ne pouvait même pas l’imaginer…

Cet article est originellement apparu sur ledevoir.com

Il faut également écouter le passage de Christian Rioux à La vie des idées animée par Mathieu Bock-Côté.

Il analyse les effets de la mondialisation sur la France, le culte européiste et la montée du Front National et dénonce également l’aveuglement de la caste journalistique victorieuse de la mondialisation.

Rioux analyse aussi brillamment le Québec d’aujourd’hui assommé par la défaite de 1995. Il redoute le provincialisme et le recours aux utopies compensatoires face à la décomposition nationale. Rioux dénonce également le franglais et la honte linguistique qui habite notre élite.

La Fin de l’Histoire ne s’est pas produite et nous vivons le retour de la nation comme cadre politique de la démocratie. Il y a désormais une demande de frontières, de protectionnisme économique et d’enracinement culturel. Depuis le Brexit et maintenant l’élection de Trump, les mondialistes sont sur les dents et le cosmopolitisme québécois bon chic bon genre n’est qu’un provincialisme cachant notre impuissance collective

Les élites québécoises sont en retard de dix ans, mais le peuple est encore vivant. Comme nationaliste et souverainiste, il s’agit d’être prêt quand le train de l’Histoire va repasser.

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