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Le combat contre le « mariage pour tous »

Philippe Plamondon

Un entretien exclusif avec Jean-Pier Delaume-Myard auteur, réalisateur, producteur délégué et également porte-parole du mouvement français La Manif pour tous qui s’oppose au mariage gai et défend la famille traditionnelle. Il est l’auteur de « HOMOSEXUEL contre le mariage pour tous », paru aux éditions Duboiris en France et « Non nel mio nome » paru aux éditions Rubbittino en Italie.

L’article devait initialement être publié sur le Huffington Post Québec. Il a été refusé par la rédaction.

Jean-Pier Delaume-Myard lors d’une intervention à La Manif Pour Tous

 

Pourquoi êtes-vous opposé à ce qui est appelé en France le « mariage pour tous » et que nous connaissons au Québec sous l’appellation « mariage gai » ?

En préambule, je voudrais dire qu’il n’est pas illogique d’être homosexuel et de défendre la famille. Si j’avais été hétérosexuel, je me serais battu tout autant du côté de La Manif Pour Tous. C’est-à-dire du côté de la raison. Mon engagement n’a rien à voir avec mon orientation sexuelle.

La loi Taubira instituant en France le mariage entre personnes de même sexe est en réalité l’arbre qui cache la forêt de la Gestation PAR Autrui et de la Procréation Médicalement Assistée sans père. En effet, cette loi permet l’adoption. Or, la majorité des pays qui permettent l’adoption pour des couples hétérosexuels a signé des conventions pour ne pas permettre l’adoption par des couples de personnes de même sexe, il reste donc la GPA pour les hommes et la PMA pour les femmes. Un des dégâts collatéraux de cette loi est aussi que beaucoup de couples hétérosexuels se voient désormais dans l’impossibilité d’adopter ; certains pays soupçonnant un mariage gris, c’est-à-dire un faux mariage pour permettre l’adoption par l’un des deux partenaires.

En outre, en tant qu’homosexuel et citoyen responsable, je ne veux pas être complice de la destruction de la Famille et du mariage (le seul, le vrai celui d’un homme avec une femme).

Certains pensent qu’en disant cela, je suis homophobe, le comble : un homosexuel homophobe. Bien sûr que non. Ce qui est homophobe c’est de laisser croire que si nous ne pensons pas comme le lobby LGBTI nous sommes manipulés, incapables de réfléchir par nous-mêmes.

 

Vous affirmez être homosexuel tout en refusant le terme gai. Pourquoi faites-vous une différence entre les deux appellations ?

Il est en effet fondamental de différencier les deux appellations. Tous les gays sont homosexuels, mais tous les homosexuels ne sont pas gays. Comme toutes les féministes sont des femmes, mais toutes les femmes ne sont pas des féministes. Le lobby gay veut NOUS faire croire que le mot « gay » est synonyme du mot « homosexuel ». Cela n’est pas vrai. Derrière le mot « gay » se cache une idéologie. Cette idéologie a pour intention de détruire deux valeurs essentielles : le mariage et la famille.

Le 22 novembre 2012, j’ai publié sur le site d’un grand magazine français leplusnouvelobs.com un article intitulé : « Mariage pour tous. Je suis homosexuel pas gay, cessez cette confusion ! » Cette prise de position au lendemain de l’annonce de la loi Taubira a fait le buzz avec plus de 134 000 lecteurs.

Dans cet article, j’indiquais : « Je suis homosexuel. Je ne suis pas gay. Je n’ai pas fait le choix de mon orientation sexuelle. Je ne vais pas rentrer ici dans le débat entre sexualité innée et sexualité acquise. Je ne suis pas plus fier d’être homosexuel qu’un hétérosexuel doit l’être.
Je n’ai aucune raison particulière de revendiquer ma sexualité, pas plus au mois de novembre qu’au mois de juin sur des chars de la gay pride en train de me dandiner à moitié à poil. Merci au passage pour l’image que cela renvoie des homosexuels lorsqu’on n’habite pas la capitale ou une grande ville.

Le gay se réclame d’une culture, d’un mode de vie. Il a besoin que son charcutier, son boulanger, son marchand de journaux soient gays. Il veut vivre avec d’autres gays… En tant qu’homosexuel, c’est-à-dire en tant qu’individu appartenant à part entière à une nation, que cela soit à Paris ou en province, j’ai toujours fait le choix de me loger sans me préoccuper de l’orientation sexuelle de mes voisins.

Je suis auteur. J’ai à mon actif plus d’une quarantaine de documentaires pour la télévision. Certains ont même obtenu des prix internationaux et nationaux. Je suis également auteur de contes ou d’ouvrages à caractère technique. Jamais il ne me viendrait à l’idée de faire du prosélytisme, d’écrire à l’attention d’une communauté. Je le fais comme n’importe quel autre auteur qu’il soit homo, hétéro, bi, ou que sais-je encore… ce n’est pas avec mon sexe que j’écris, mais avec mon cerveau.

En novembre 1998, j’ai été le lauréat d’un concours national contre l’homophobie. J’ai écrit un synopsis sur la déportation des homosexuels pendant la Seconde Guerre mondiale. Je l’ai pensé non pas parce que j’étais homosexuel, mais parce que cela fait partie de l’Histoire au même titre que la déportation des juifs, des tziganes, des témoins de Jéhovah, des francs-maçons, etc… Alors que j’avais signé un contrat avec plusieurs grandes sociétés de production, ce film n’a jamais vu le jour, car on a voulu détourner mon intention en acte militant.

 

Vous dénoncez l’influence du lobby gai. Qu’entendez-vous par là et pourquoi vous opposez-vous à lui ?

Le lobby Gay n’est en rien représentatif de l’ensemble des homosexuels. En réclamant des droits que les homosexuels ne demandent pas comme le mariage ou/et l’adoption, la LGBTI nous enferme dans une catégorie de personnes particulières, au sein même de l’humanité ; ce qui crée une inégalité de fait.

En outre, dès le projet de loi sur le mariage entre personnes de même sexe, j’ai posé la question : Pour qui est faite cette loi ? Pour les homosexuels ou pour le lobby LGBTI ?

Si j’ai posé cette question, c’est qu’en réalité les homosexuels en France n’ont jamais éprouvé le besoin d’officialiser leur vie sentimentale. Les derniers chiffres officiels parus en 2015 me donnent raison

Dans son bilan de la démographie française, l’Insee note une diminution importante du nombre de mariage entre personnes de même sexe depuis que loi a été voté.

Alors que 10 522 unions homosexuelles avaient été célébrées en 2014, il n’y en a eu que 8 000 en 2015. Cela correspond à une chute de 24 %.

Si l’on rapporte ce chiffre à la moyenne mensuelle du nombre de mariages célébrés, celle de 2015 est la plus faible. En 2013, 7 367 mariages avaient été scellés, soit environ 1 050 sur les 7 derniers mois. En 2014, il y en avait eu 10 522 ; soit 875 par mois. Et l’Insee n’en a comptabilisé que 667 en 2015.

Cette baisse entre personnes de même sexe se constate aussi dans la proportion du nombre de mariages célébrés en France.

En 2014, les unions homosexuelles représentaient 4,4 % des 241 292 mariages ; ce taux chute à 3,3% en 2015 soit 239 000 mariages.

En ce qui concerne le pacs, il en est de même. Le nombre de déclaration de Pacs de personnes de même sexe a diminué entre 2012 et 2013, passant de 7 000 à 6 000 déclarations.

Voilà quelques chiffres éloquents que tout le monde peut vérifier.

 

Vous êtes opposé à la procréation médicalement assistée (PMA) et à la gestation pour autrui (GPA). Pourquoi ?

La Gestation PAR Autrui et non pas POUR Autrui est une violence extrême car c’est priver un enfant de son droit inaliénable de ses origines, du droit de connaître son père et sa mère. Nous sommes tous nés d’un père et d’une mère. De quel droit priver un enfant de cela ?

Les enfants nés pas GPA se questionnent terriblement sur les raisons de leur abandon. Et les frères et les sœurs de ces enfants souffrent très souvent d’un sentiment d’insécurité et du syndrome du survivant.

Vous savez comment officient certains organismes américains qui vendent des mères porteuses pour ne pas avoir de problème juridique avec un enfant né par GPA et qui à l’âge adulte voudrait porter plainte ? Ces organismes font en sorte que l’enfant ait trois « mères » avec beaucoup de guillemets. La première, celle qui a donné l’ovule. La deuxième, celle qui va porter l’enfant. La troisième celle qui va l’adopter. Ces organismes font cela pour brouiller les pistes. Cela est inhumain pour ne pas dire, excusez-moi du terme, dégueulasse !!!

Il est important de dire haut et fort qu’il ne faut pas confondre le droit de l’enfant et le droit aux enfants.

Le désir d’enfant, et je le sais, est une réalité sincère et douloureuse. À 25 ans, je me suis posé la question d’avoir un enfant. Bien sûr qu’un couple de même sexe peut apporter à un enfant autant de bonheur qu’un couple hétérosexuel… Certes et après… Cela sera quoi les repères pour cet enfant, sa filiation… Son non rapport à la mère ou au père… il y a aussi les grands parents… ils jouent un rôle considérable dans l’éducation, on l’oublie un peu trop souvent.

En tant qu’homosexuels, nous n’avons pas à demander, pour autant, à la société de bricoler quelque chose pour transformer cette réalité-là.

Tout enfant a prioritairement besoin d’un père et d’une mère pour s’épanouir. Il y a une vraie différence entre avoir deux « papas » ou deux « mamans » et avoir deux parents hétérosexuels. La vraie parité trouve son unique source dans le couple parental. C’est là, seulement qu’elle est incontestable. Prétendre l’y effacer, c’est nier le réel. Nous devons tous la vie à la parité homme-femme.

En outre, la très grande instabilité constatée chez les couples de même sexe, instabilité confirmée par de nombreuses études y compris dans les pays où le mariage a été légalisé démontrent les conséquences pour l’enfant en terme notamment d’échec scolaire, d’intégration professionnelle future, de morbidité psychique, de stabilité affective, mais aussi des conditions socio-économiques plus défavorables que celles des enfants issus de couples unis.

 

Vous refusez la « dictature homoparentale ». Qu’entendez-vous par cette expression ?

Je refuse la dictature de la LGBTI. Comme je vous l’ai déjà dit il n’est pas illogique d’être homosexuel et de défendre la famille.

En tant qu’homosexuel, depuis le début de mon engagement, je ne me bats pas pour une communauté, je hais le communautarisme, je me bats en mon âme et conscience pour que chaque enfant ait un père et une mère.

Je me suis engagé parce que je sais qu’il y a beaucoup d’homosexuels qui pensent comme moi et qui n’osent pas le dire par peur de représailles. Je suis en quelque sorte le porte-parole de cette majorité d’homosexuels silencieuse qui ne peuvent s’exprimer.

Le lobby LGBTI est partout présent dans le monde et exerce une dictature insupportable que ce soit dans les media ou auprès des politiques. En Europe, par exemple, le lobby LGBTI considère le Parlement européen comme un lieu stratégique pour faire avancer ses causes et obtenir des modifications du droit européen.

Nous homosexuels, nous en avons assez de nous faire voler notre voix. Nous sommes assez grands pour nous exprimer par nous-mêmes.

La LGBTI résume les homosexuels par rapport à une identité sexuelle, ce qui est blessant et insultant. Nous voulons être reconnus en droit pour ce que nous sommes, des hommes et des femmes, et non en fonction de notre orientation sexuelle, qui relève de notre vie privée. Nous refusons que notre choix sexuel devienne l’expression d’une loi imposée à tous.

 

Pourquoi dénoncez-vous l’« idéologie du genre » imposée aux enfants dans les écoles ?

La question de l’idéologie du genre est intimement liée à la question de la Procréation Médicalement Assistée et de son corollaire la Gestation PAR Autrui. Pour faire croire qu’un homme avec un homme ou une femme avec une femme pouvait avoir un enfant, on nous impose l’idéologie du genre.

Plus qu’un mot, le concept de genre est l’instrument d’une révolution anthropologique et culturelle de nos sociétés postmodernes en quête d’identité et d’égalité. Sociétés où la raison et la liberté ne s’appuient pas sur la réalité des êtres et des choses, mais sur les désirs et les fantasmes. Sociétés où l’individu représenté par des lobbies ultra minoritaires, mais terriblement efficaces exige du pouvoir démocratique la reconnaissance de ses revendications qu’il prétend être de nouveaux droits en imposant de nouvelles normes. Finalement le concept de genre, dans sa forme subversive, est le révélateur d’une société qui ne sait plus qui elle est et qui refuse le réel comme limite à ses désirs.

Le lobby LGBTI ne cesse d’exercer de multiples pressions sur les institutions, quelles qu’elles soient, afin que progressivement, et coûte que coûte, la société ressemble à la société dont il rêve. Quel est donc l’intérêt de créer de nouveaux problèmes et de nouveaux heurts en propageant et en imposant par la force cette « théorie du genre » ?

Il y a quelques jours, le pape François, c’est lui-même inquiété de cet entrisme dans nos écoles. S’exprimant le dimanche 2 octobre devant des journalistes dans l’avion qui le ramenait du Caucase à Rome, le pape François a répondu à une question portant sur la théorie du genre : « Un papa français me racontait qu’il parlait à table avec ses enfants – catholique, sa femme catholique, ses enfants catholiques, catholiques mais catholiques à l’eau de rose, mais catholiques – et il a demandé au jeune de 10 ans : « Et toi, que veux-tu faire quand tu seras devenu grand ? » « Fille ». Et le papa s’est rendu compte que dans les livres du collège, on enseignait la théorie du genre. Et cela est contre les choses naturelles.

Une chose est qu’une personne ait cette tendance, cette option, et aussi qu’il change de sexe. Et c’est autre chose de faire l’enseignement dans les écoles sur cette ligne, pour changer la mentalité. C’est cela que j’appelle « colonisation idéologique ». »

Cette réponse a fait polémique en France. La ministre de l’Éducation, Najat Vallaud-Belkacem a violemment démenti les propos du pape. Mais alors comment expliquer que dès le CP, les enseignants peuvent faire lire à leurs élèves des livres tels que « Papa porte une robe », « Jean a deux mamans », « Dis… mamanS », « J’ai deux papas qui s’aiment », « Tango a deux papas et pourquoi pas ? », « La princesse qui n’aimait pas les princes », « La nouvelle robe de Bill », « Le petit garçon qui aimait le rose », ou encore « Mehdi met du rouge à lèvres ».

L’idéologie LGBT roule a pleins feux dans les écoles

 

Vous défendez la mise en place d’un pacte patrimonial en lieu et place du mariage gai. De quoi s’agit-il ?

Les homosexuels sont des citoyens à part entière. Pourquoi vouloir nous passer une bague au doigt ou une robe de mariée pour bénéficier comme tout un chacun des mêmes droits sociaux. Je trouve cela discriminant et humiliant.

Je propose à titre personnel la mise en place d’un pacte patrimonial. Ce pacte signé devant notaire est fait pour permettre au conjoint survivant en cas de décès de pouvoir hériter de son compagnon de son patrimoine financier, mobilier et immobilier. Le reste est de l’ordre du législateur : logement, mutuel… En France, tout est prévu sauf la pension de réversion retraite et une indemnité compensatoire en cas de séparation.

En outre, au-delà de l’abrogation nécessaire de la loi Taubira instituant le mariage entre personnes de même sexe, je propose que soit mise en place une traçabilité familiale comme certaines organisations syndicales proposent une traçabilité sociale pour les biens ou comme il en existe pour les viandes de boucherie, mais justement un enfant n’est ni un bien, ni une viande de boucherie, mais avant tout un être humain en devenir et qui aura la possibilité ainsi de connaître l’origine de ses parents, que celle-ci soit culturelle, sociale, géographique ou même cultuelle.

La Manif Pour Tous `: une mobilisation sans précédent du pays réel contre le pays légal

Quel est l’état des lieux de la contestation du mariage pour tous en France et en Italie ? Où en est le mouvement français de la « Manif pour tous » qui s’oppose au mariage gai ?

La Manif Pour Tous en France se porte très bien. Les dernières déclarations du président de la République et de la ministre « des familles » en faveur de la PMA « sans père », la tolérance vis-à-vis de la GPA, le retour annoncé au Sénat de la proposition de loi APIE, les menaces sur la liberté éducative et sur la liberté scolaire ou bien encore la fiscalité anti-famille sont autant de raison pour que nous invitions une fois encore toutes les générations à retrouver le pavé parisien le dimanche 16 octobre pour dire « Stop, ça suffit ! »

Les deux dernières manifestations organisées par La Manif Pour Tous avaient réuni des centaines de milliers de personnes et le succès populaire s’était transformé en victoires politiques. Au lendemain de la manifestation du 2 février 2014, le gouvernement avait retiré son projet de loi « Familles » et la mobilisation du 5 octobre 2014 avait poussé le Premier Ministre Manuel Valls à dénoncer avec force le scandale de la GPA (Gestation PAR Autrui), c’est-à-dire le recours à des mères porteuses, qui revient à exploiter des femmes réduites à leur capacité procréative et génère un trafic international d’enfants. En appelant à retrouver le chemin de la rue, La Manif Pour Tous vise un nouveau succès politique et entend profiter des deux prochains mois pour expliquer concrètement les conséquences désastreuses pour tous de ces pratiques et projets. Famille (remise en cause de la filiation, PMA « sans père », GPA, multi-parentalité…), éducation (gender, liberté éducative et scolaire…) et politique familiale (congé parental, allocations, quotient familial, prélèvement à la source en vue de l’individualisation de l’impôt…) sont les trois piliers à défendre pour protéger l’enfant, la famille et la société.

Le dimanche 16 octobre sera donc une journée de mobilisation pour la famille et avec les familles. Une nouvelle marée bleu-blanc-rose est attendue pour exprimer avec détermination et enthousiasme son attachement viscéral à la famille. Car les Français savent pertinemment que seule la famille répond aux besoins fondamentaux de l’enfant, lui permet de découvrir les générations qui le précèdent et lui apportent les toutes premières fondations de sa construction personnelle, aussi bien sur le plan affectif que biologique, psychique, social, culturel, etc.

En ce qui concerne l’Italie, j’ai dénoncé par le biais de nombreux articles et en m’y rendant à plusieurs reprises ce qui est malheureusement devenue la loi sur l’Union civile sans filiation. Je dis « malheureusement » car mon intime conviction est que cette Union Civile aura à terme les mêmes conséquences que le mariage en France, c’est-à-dire la demande du lobby LGBTI à vouloir adopter un enfant. Il est à regretter qu’en Italie comme en France, le gouvernement Italien n’ait pas tenu compte des centaines de milliers d’Italiens qui réclamaient le retrait du texte, comme ils l’avaient déjà fait le 20 juin à Rome lors d’une première manifestation qui avait rassemblé 1 million de personnes.

 

Sur Europe 1, Xavier Dolan s’en prend à La Manif Pour Tous

 

Pour conclure et comme vous me donnez cher Philippe Plamandon la possibilité et je vous en remercie de m’exprimer aux Québécois, je voudrais m’adresser plus particulièrement à un de vos concitoyens pour lequel j’ai beaucoup d’admiration, Xavier Dolan.

Ce grand réalisateur a déclaré à l’hebdomadaire Télérama (n°3373, 3 septembre 2014) à propos du prix la Queer Palm décerné à Cannes : « Que de tels prix existent me dégoûte. Quel progrès y a-t-il à décerner des récompenses aussi ghettoïsantes, aussi ostracisantes, qui clament que les films tournés par des gays sont des films gays ? On divise avec ces catégories. On fragmente le monde en petites communautés étanches. La Queer Palm, je ne suis pas allé la chercher. Ils veulent toujours me la remettre. Jamais ! L’homosexualité, il peut y en avoir dans mes films comme il peut ne pas en avoir. »

Si j’approuve bien évidemment ces propos, toutefois à l’occasion de la promotion de son film « Mommy » Xavier Dolan sur l’antenne d’Europe 1 le 6 octobre 2014 s’en est pris à La Manif Pour Tous dont je suis un des porte-parole, en déclarant : « Quand vous parlez de choix entre un camp ou l’autre, on parle quand même du choix entre le camp des gens qui peuvent vivre librement, s’aimer, se déclarer leur amour, dans une société moderne, ouverte sur l’autre et l’autre camp, qui décide d’ostraciser les libertés individuelles les plus fondamentales des gens, qui ont le droit de s’aimer ». Et de rajouter : « Tout ça au nom de principes spirituels ordonnés par des religions qui sont conçues pour l’entraide, la tendresse, l’amour, toutes ces notions qui sont bafouées par ces démonstrations de haine et d’intolérance ».

En tant qu’homosexuel, je serais heureux de le rencontrer et de lui dire que si les valeurs françaises sont Liberté, Égalité, Fraternité, il n’y a aucune liberté lorsqu’on oblige des femmes à se louer contre de l’argent.

Il n’y a pas d’Égalité lorsqu’on fait que des enfants naissent sans aucun espoir de connaître un jour leurs origines alors que d’autres sont nés naturellement d’un père et d’une mère.

Et enfin quelle Fraternité, lorsque des individus se comportent en proxénète ou en esclavagiste vis-à-vis de femmes démunies, apeurées et désespérées.


Jean-Pier Delaume-Myard au Grenelle de la Famille 2014

Pour en savoir d’avantage sur le lobby LGBT, la GPA, la PMA et la théorie du genre consultez le site de La Manif Pour Tous.

Pour une critique philosophique de ces enjeux, découvrez la philosophe (de gauche) Sylviane Agacinski.

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