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Le visage sombre de l’humanitaire : sexe contre nourriture

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Selon la BBC, des femmes auraient été exploitées sexuellement en Syrie par des employés d’agences onusiennes et d’organisations caritatives internationales. Un phénomène sciemment ignoré, selon certains humanitaires.

Obtenir de la nourriture contre des faveurs sexuelles, tel est le chantage sordide qu’auraient imposé des conseillers locaux d’organisations humanitaires présentes en Syrie à des femmes. Malgré les nombreux avertissements d’associations sur l’existence de ces abus depuis plusieurs années, James Landale et Vinnie O’Dowd, deux journalistes de la BBC, viennent de dévoiler que cette pratique aurait toujours lieu dans le sud du pays.

Ainsi, le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) avait déjà alerté de cette situation dramatique dans son rapport, Voices from Syria 2018. L’organisation onusienne mentionne que ces dérives se sont poursuivies en 2017 dans plusieurs gouvernorats syriens : «Des femmes ou des jeunes filles se sont mariées à des employés [des agences humanitaires] pour une courte période […] pour recevoir des repas». On y apprend également que les femmes et les filles «sans protection masculine», telles que les veuves et les divorcées, étaient considérées comme particulièrement exposées à l’exploitation sexuelle.

Joints par les journalistes de la BBC, des agences des Nations Unies et des organisations caritatives ont affirmé qu’elles appliqueraient une «tolérance zéro» envers ceux qui s’adonnent à ces pratiques, tout en assurant ne pas être au courant de l’existence de celles-ci.

Un son de cloche bien différent de celui de certains travailleurs humanitaires qui ont au contraire révélé que cette pratique avait pris de telles proportions que les femmes refusaient désormais de se rendre vers les centres de distribution d’aide alimentaire. Un travailleur humanitaire accuse même certaines organisations d’avoir sciemment ignoré le phénomène afin de ne pas empêcher l’acheminement des aides vers les zones les plus dangereuses.

Les premiers signalements officiels enregistrés en 2015

Danielle Spencer, conseillère humanitaire travaillant pour un organisme de bienfaisance, a entendu parler de ces agissements à l’encontre des femmes syriennes dans des régions telles que Daraa et Kuneitra (sud-ouest de la Syrie), en mars 2015.

«Ils retenaient l’aide qui avait été fournie et utilisaient ensuite ces femmes à des fins sexuelles», a-t-elle rapporté à la BBC. Quelques mois plus tard, en juin 2015, le Comité international de secours (IRC) a interrogé 190 femmes et filles à Daraa et à Quneitra. Environ 40% des personnes interrogées avaient déclaré que des violences sexuelles avaient eu lieu lors de l’accès à des services tels que l’aide humanitaire.

En juillet 2015, lors d’une réunion des agences des Nations Unies et des organisations caritatives internationales tenue à Amman, ces signalements avaient été présentés. Certains organismes avaient alors décidé de lancer de nouveaux programmes pour protéger les femmes. Des mesures qui ne se sont visiblement pas avérées suffisantes.

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