Alexandre Cormier-Denis >
Le Djihad international
Alors que dans la nuit du 29 au 30 septembre, cinq attaques au couteau faisant deux morts sont perpétrés au Royaume-Uni, un islamiste égorge en pleine rue deux passantes à Marseille.
La France n’en a pas fini avec le terrorisme. Dimanche, en tout début d’après-midi à Marseille, un nouveau drame a frappé le pays. Un homme armé d’un couteau de boucher a tué deux jeunes femmes sur l’esplanade devant la gare Saint-Charles. L’une d’elles a été égorgée, l’autre éventrée. Elles étaient âgées de 17 et 20 ans, selon le syndicat Unsa-Police. L’homme, âgé d’une trentaine d’année et de type nord-africain, a été abattu par les militaires de l’opération Sentinelle, rapidement intervenus sur les lieux.
L’homme aurait crié « Allah Akbar » avant de passer aux actes. Selon des sources policières rapportées par plusieurs médias, il était connu des services de police pour des faits de droit commun (vol à l’étalage, trafic de drogue) commis sous diverses identités mais n’était pas fiché S. Le quartier de la gare Saint-Charles a été bouclé et le trafic SNCF totalement interrompu, avant de reprendre progressivement en fin d’après-midi.
Cet exemple démontre une fois de plus les liens qui existent désormais entre petite criminalité et islamisme. Le phénomène des racailles criminelles se convertissant à l’islam ou se radicalisant est désormais bien documenté. Petits criminels (vente de stupéfiants, larcins, braquages, etc.), les racailles d’origine maghrébine basculent facilement dans le Djihad. Le cas de Khaled Kelkal est emblématique de ce phénomène : passé de la petite délinquance au terrorisme le plus violent, Kelkal est à l’origine de la vague d’attentats ayant secoué la France en 1995 qui fit 8 morts et plus de 200 blessés.
Il s’agit d’un véritable phénomène de fond, puisque les deux milieux – islamiste et criminel – se retrouvent également en milieu carcéral. Le premier radicalisant le second, le second armant le premier.
Pour la plupart des services de renseignement, la prison constitue le principal lieu de « connexion » entre détenus pour des faits de droit commun et ceux incarcérés pour leur participation à des attentats ou leur séjour en zone de combat en Syrie. « Nous sommes confrontés à deux problématiques, constate un haut fonctionnaire. En premier lieu, nous observons la radicalisation de délinquants de droit commun au contact des djihadistes, revenus de Syrie et incarcérés dans une même prison. Nous constatons également que des liens se nouent entre des détenus, condamnés pour des vols ou des braquages, et des islamistes. Ces derniers comptent notamment sur les moyens en armes dont disposent les délinquants pour commettre leurs attentats. » Le même fonctionnaire estime qu’« une plus grande vigilance » est nécessaire sur les liens établis en détention entre ces différents détenus.
Après l’époque du GIA dans les années 1990, les réseaux Al-Qaïda dans les années 2000, la France affronte maintenant le Djihad disparate d’une génération d’islamistes décentralisés prêts à frapper n’importe qui, n’importe quand et sous n’importe quel prétexte. En raison des politiques d’immigration folles qu’elle s’est imposée, la France connaît désormais sa troisième génération de djihadistes.
Malheureusement, ni le Québec, ni le Canada ne semblent avoir pris conscience des conséquences désastreuses qui sont celles de l’arrivée massive de musulmans en territoire occidental.
Aujourd’hui Edmonton, demain Montréal ?
Le Djihad frappe désormais l’Alberta.
Un homme qui aurait attaqué un policier d’Edmonton avec un couteau samedi soir avant de précipiter un camion de location quelques heures plus tard sur des piétons au centre-ville est soupçonné d’« acte de terrorisme », a fait savoir le chef de la police Rod Knecht, dimanche matin.
Le premier incident a eu lieu peu après 22 h, heure de l’Est, près du stade du Commonwealth où se déroulait un match de football des Eskimos d’Edmonton, à l’occasion d’une soirée d’appréciation envers les militaires.
À l’extérieur, une voiture Chevrolet blanche a soudainement foncé dans une barricade policière, frappant un agent de police qui effectuait des contrôles de routine et le propulsant sur plusieurs mètres.
Un individu est sorti du véhicule et a attaqué au couteau le même policier. Il a été hospitalisé, mais ses blessures ne menacent pas sa vie. Le suspect s’est enfui à pied, laissant un drapeau du groupe armé État islamique dans son véhicule, a confirmé la police.
Mais ne vous inquiétez pas. Le gouvernement Couillard veille au grain, lui qui instaure une consultation sur la discrimination systémique au Québec dans laquelle se retrouve des gens liés aux lobbys islamistes. Même le très gauchiste chef du Parti québécois s’en était ému.
Le sujet a rebondi en Chambre, mardi, et a vite fait l’objet d’un échange corsé entre le premier ministre Philippe Couillard et le chef du Parti québécois (PQ), Jean-François Lisée.
Celui-ci a souligné qu’au moins deux groupes impliqués, soit le Forum musulman canadien et la Fédération des Canadiens musulmans, ont déjà qualifié le Québec de xénophobe et d’islamophobe.
«C’est comme demander à Marc-Yvan Côté (ex-ministre libéral accusé de complot, corruption, fraude et abus de confiance) de faire une consultation pour savoir s’il y a de la corruption au Parti libéral. Ce n’est pas une bonne idée. Il peut s’exprimer, mais il ne peut pas l’organiser», a lâché M. Lisée.
«Est-ce que le premier ministre ne peut pas se rendre compte que de choisir des organismes qui sont juges et parties, c’est le contraire d’une consultation ouverte et neutre?» a-t-il renchéri.
De surcroît, a affirmé M. Lisée, le Forum musulman est dirigé par Samer Majzoub, dont l’école privée musulmane de Pierrefonds a été financée par l’émirat du Koweït.
Selon le site de veille de l’islamisme Point de bascule, M. Majzoub est administrateur d’organismes liés au groupe islamiste Les Frères musulmans, a déclaré M. Lisée.
Il faut bien comprendre qu’il sera primordial de sortir les Libéraux du pouvoir aux prochaines élections afin que cesse – ne serait-ce qu’un peu – cette culpabilisation à outrance de tout débat de société portant sur l’immigration, le multiculturalisme et l’islam.
Violences en Catalogne
Le gouvernement catalan a décidé d’aller de l’avant avec la tenue d’un référendum sur l’indépendance de la Catalogne, malgré les avertissements répétés de Madrid que tout serait fait pour bloquer le scrutin. Les indépendantistes catalans se sont donc mobilisés durant la nuit pour occuper des lieux publics afin de garantir l’accès aux bureaux de scrutin à la population.
L’ancien député et père de la loi 99, Joseph Facal, écrivait ceci la veille du scrutin:
Madrid voulait faire dérailler l’exercice: c’est largement réussi.
On spécule beaucoup sur ce qui se passera après le 1er octobre.
Excusez-moi, mais après avoir parlé à des tas de jeunes, pacifiques, mais déterminés, la question prioritaire pour moi est de savoir s’il y aura de la violence le 1er octobre.
Le gouvernement catalan ne recule pas d’un millimètre et dit aux gens : allez voter, tout se passera normalement.
Le gouvernement espagnol dit aux gens : restez à la maison et il ordonne à la police d’imposer sa loi.
Effectivement, Madrid a décidé d’utiliser la force pour empêcher la tenue du scrutin jugé illégal. Voici ce que cela donne:
En terme de relations publiques, l’Espagne aurait difficilement fait pire
Et encore:
Que de symboles pour créer une martyrologie catalane
Pendant ce temps, à Madrid, le chef du gouvernement espagnol tient la ligne dure envers les sécessionnistes.
Lors d’une allocution télévisée en soirée, le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy s’est félicité de ce que « l’Etat de droit restait en vigueur avec toute sa force ». « Aujourd’hui, il n’y a pas eu de référendum d’autodétermination en Catalogne », a-t-il dit alors que le dépouillement avait commencé par endroits dans la région.
Il s’agit potentiellement d’une victoire médiatique pour le camp indépendantiste catalan qui a désormais de son côté l’opinion publique internationale indignée des violences policières espagnoles, mais il n’en demeure pas moins qu’il s’agit d’une épreuve de force objectivement remportée par Madrid.
Dans tous les cas, une nouvelle dynamique politique est enclenchée en Catalogne. Le 1er octobre 2017 restera un moment charnière dans les relations entre Barcelone et Madrid pour les prochaines années.
Fondamentalisme sikh
Ça y est. Le NPD a élu son nouveau chef.
Jagmeet Singh, futur PM du Canada ?
Tous les souverainistes du Québec tiennent à remercier les membres du NPD pour ce choix judicieux.
En faisant de Jagmeet Singh – et non pas Jaggi ! – leur chef, les néodémocrates viennent de signer leur arrêt de mort au Québec. En effet, plusieurs néodémocrates québécois s’étaient inquiété de l’impact que pourrait avoir son élection comme chef au sein de l’électorat du Québec.
Rappelons que M. Singh est un multiculturaliste radical qui s’oppose au projet de loi 62 du gouvernement Couillard visant à assurer que les services rendus à la population de la part de l’État soient faits à visage découvert.
Oui. Vous avez bien lu.
Un fondamentaliste sikh canadien s’oppose à la loi mollassonne du gouvernement Couillard visant à assurer que les Québécois ne se fassent pas servir en niqab par des fonctionnaires.
Rappelons que M. Singh n’est pas simplement de confession sikhe. Il porte turban et kirpan, c’est-à-dire les signes distinctifs des sikhs ayant fait leurs vœux d’initiation.
Un sikh conserve la forme que Dieu lui a donnée. Il ou elle n’épile ni ne coupe ni ses cheveux ni les poils de quelque partie de son corps.
Si ce n’est par nécessité médicale, un sikh ne porte aucun altération à son corps (tatouage, piercing et circoncision notamment).
Un sikh noue ses cheveux sur le sommet de la tête, le centre coronal, en « chignon du sage », et en public, il ou elle couvre ses cheveux d’un turban.
Un sikh porte un kara (un bracelet de fer), au poignet droit pour les hommes, et au poignet gauche pour les femmes.
Ces vœux d’initiations sont appelé khalsa, signifiant « le pur » en punjabi. Sans faire une analyse complète de ce qu’est la khalsa, rappelons simplement qu’il s’agit d’un ordre de guerriers ayant comme obligation de défendre quiconque subit des persécutions religieuses, qu’il soit sikh ou non. Pas étonnant donc que M. Singh soit opposé à toute forme de neutralité religieuse de l’État qui implique forcément un certain degré de coercition sur les pratiques religieuses les plus délirantes.
Jagmeet Singh nous explique l’importance de la khalsa dans son engagement politique
L’opposition de Jagmeet Singh à la loi 62 est donc religieuse, théologique et conforme en toute lettre à l’esprit de la khalsa sikhe. Évidemment, la gauche multiculturaliste canadienne est obnubilée par l’apparence glamour de l’homme, en évacuant totalement ce qui se cache derrière ces symboles exotiques. Il ne faudra pas s’étonner que Jagmeet Singh défende les lobbys islamistes, puisque cela constituerait un prolongement logique de ses vœux d’initiation dans la khalsa.
Espérons que son élection comme chef du NPD permettra encore une fois de montrer le décalage existant entre les institutions multiculturalistes du Canada et la position assimilationniste de la grande majorité des Québécois.
Nous découvrons l’esprit de corps des Indiens au Canada capable de faire élire l’un des leurs. C’est fascinant.