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Le gouvernement Legault n’a pas l’intention de forcer les sociétés d’État à admettre plus de Québécois issus des minorités visibles dans leurs CA, même s’ils en sont pratiquement exclus à l’heure actuelle.
Au Québec, plus d’un million de personnes sont issues des minorités visibles. Mais aucune de ces personnes n’a trouvé sa place à la table des CA de Loto-Québec, de la Société des alcools du Québec, d’Hydro-Québec ou de la Caisse de dépôt et placement. À Investissement Québec, une seule siège au CA.
Même s’il estime qu’«il faut assurer une représentation convenable des minorités visibles dans les sociétés d’État», le cabinet de François Legault exclut l’idée des quotas pour renverser la vapeur.
«Nous faisons confiance aux organismes pour qu’ils déploient plus d’efforts en ce sens», a indiqué au Journal l’attaché de presse du premier ministre du Québec, Ewan Sauves, dans une déclaration par courriel, en refusant d’accorder une entrevue sur le sujet.
Au ministère du Conseil exécutif, on reconnaît qu’il reste du travail à faire. «La progression de cette représentativité, bien que lente, nous incite ainsi à poursuivre et à intensifier les efforts allant en ce sens», observe son porte-parole, Jean Auclair.
[…]«Pas de préoccupations»
Joint par Le Journal, l’Institut d’administration publique de Québec (IAPQ), dont la première mission est de «promouvoir l’excellence et de valoriser l’administration publique au Québec», n’a pas voulu se prononcer sur cet enjeu.
«L’IAPQ n’a pas de commentaires ou encore de préoccupations à cet égard», s’est limitée à dire par courriel sa directrice générale, Marlyne Casey.
«Les membres des minorités visibles sont des personnes, autres que les Autochtones, qui ne sont pas de race ou de couleur blanche», selon la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ).