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Ce n’est pas un effondrement, c’est une évaporation.
À la vitesse à laquelle le leadership de Justin Trudeau part en fumée, il ne restera bientôt même plus une tache d’humidité au sol.
Nul ne sait quelles seront les suites de la crise autochtone.
Mais quelles que soient ces suites, Justin Trudeau ne se remettra pas des derniers jours.
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Cette crise aura été l’ultime révélateur de ses carences radicales, visibles depuis longtemps pour ceux qui refusaient l’aveuglement volontaire.
Il n’est pas dit qu’il ne pourrait pas remporter une autre élection. On ne sait jamais.
Mais il est sûr et certain qu’il ne sera fort, désormais, que de la faiblesse de ses adversaires.
Il sera au pouvoir, mais il n’exercera pas véritablement le pouvoir. Pour cela, il faut être respecté et, dans une certaine mesure, craint.
Il ne sera plus ni l’un ni l’autre.
Il est comme ces boxeurs qui ne savent plus où ils sont et tiennent debout par réflexe.
Ces jours-ci, on se demandait si le premier ministre fédéral, par une sorte d’ahurissant renversement, n’était pas… le chef du Bloc.
On reproche souvent aux politiciens modernes d’être soucieux de leur image.
C’est un reproche un peu injuste dans la mesure où le politicien qui ne se soucie pas de son image est condamné, dans une société où tout est médiatisé, à échouer.
L’habileté suprême est de se construire une image de gars… qui ne se soucie pas de son image, ce que François Legault, par exemple, réussit fort bien jusqu’à maintenant.
L’important est de savoir si, derrière l’image, il y a un contenu, une solidité de base.
Derrière l’image de Justin Trudeau, il n’y a rien, absolument rien, sauf une petite machine à fabriquer des larmes et à prononcer en boucle des excuses et des phrases creuses.
Forcément, plus on mise sur l’image, plus dure est la chute.
On avait eu une spectaculaire démonstration de ses carences dans l’affaire SNC-Wilson-Raybould.
Aujourd’hui, plus aucun doute n’est permis : cet homme désormais nu, spectaculairement creux, est une authentique coquille vide.