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Le premier ministre François Legault veut garantir l’intégrité du territoire du Québec avant d’adhérer à la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones.
Québec solidaire (QS) a demandé au premier ministre, jeudi, de s’engager à «reconnaître et mettre en oeuvre» la Déclaration, comme le recommande le rapport de la commission Viens sur les services gouvernementaux dispensés aux communautés autochtones.
En réponse à la co-porte-parole de QS, Manon Massé, M. Legault a affirmé qu’il voit dans l’adhésion à la Déclaration un risque pour l’intégrité du territoire et le droit à l’autodétermination du Québec.
«Il y a des implications juridiques, a-t-il déclaré en Chambre, à la période de questions. (…) Le droit à l’autodétermination et de s’assurer que le Québec est indivisible, il faut être certain de protéger ça. (…) Donc il faut être prudent. D’accord avec les principes, mais on veut garder le territoire québécois de façon indivisible, protéger l’autodétermination.»
Le principe de l’intégrité du territoire québécois est reconnu depuis le volumineux rapport de la commission Dorion dans les années 1960. Il a été fréquemment invoqué durant tout le débat sur la question nationale, notamment pour répondre au risque de partition de régions souhaitant leur rattachement au Canada.
L’intégrité territoriale est un principe de droit international reconnu, et en vertu de ce principe, l’État du Québec devrait conserver ses frontières si un jour il accède à l’indépendance.