On le sait, les Maghrébins nous islamisent et les Haïtiens nous ensauvagent. Mais en plus, ces immigrants freinent à peine l'anglicisation du Québec!
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L’immigration francophone : une fausse solution

Frédéric Lacroix >

Un peu plus d’un mois après une élection où M. Legault a affirmé qu’il serait « un peu suicidaire » d’accueillir plus de 50 000 immigrants par an tant qu’on n’aurait pas « stoppé » le déclin du français, l’on apprenait que me même [sic] M. Legault était maintenant « ouvert » à revoir à la hausse ces mêmes seuils d’immigration. Seule condition :  que ces immigrants supplémentaires soient francophones. « Suicide » il y a un mois et bonne idée aujourd’hui? Voilà qui est singulier.

Il y a un lien direct, évidemment, entre ce retournement de veste de M. Legault et l’annonce fédérale de la semaine passée du fait que le nouvel objectif migratoire du Canada serait maintenant de 500 000 immigrants par an à partir de 2024. Annonce qui arrive presque sur les talons de la précédente (de février dernier) qui haussait déjà l’objectif à 451 000/an. Ottawa monte donc les seuils de 50 000/an à chaque six mois environ. Sans aucune consultation. Voilà un « fédéralisme » qui n’a plus grand-chose à voir avec le fédéralisme.

Pour se soumettre à Ottawa tout en faisant semblant de sauver la face, « l’astuce » de M. Legault est d’affirmer qu’il « pourrait y avoir une augmentation du nombre d’immigrants permanents », mais seulement s’ils sont « francophones ». Notons que cette notion de « francophones » n’est malheureusement pas définie. Parle-t-on de la langue maternelle, de la langue parlée le plus souvent à la maison ou d’une simple connaissance du français?

Frédéric Lacroix nous rappelle avec justesse que la connaissance de la langue est une condition nécessaire mais pas suffisante pour s’assimiler au Québec français.

Dans le même texte, on apprend toutefois que l’idée « d’imposer une obligation de connaitre le français » avant l’arrivée au Québec est écartée d’emblée. L’idée ne plairait pas au « milieu des affaires ». Le milieu des affaires, on le sait, réclame aussi, comme Ottawa, des hausses majeures des seuils d’immigration. « Plus c’est mieux » résume à peu près toute la pensée du Conseil du patronat et du Président de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain sur cette question. L’on comprend donc que l’obligation de connaitre le français ne s’appliquera que pour une catégorie d’immigrants représentant l’excédent dépassant le 50 000 annuel qui constitue maintenant un plancher minimal. Un « minimum », rappelons-le, qui dépasse du double le volume d’immigrants accueilli, par exemple, aux États-Unis. Rappelons qu’il est bien démontré que l’immigration de masse n’a pas d’effets significatifs sur la hausse du niveau de vie, sur le vieillissement de la population et ne règle en rien les pénuries de main-d’œuvre.

Curieusement, l’article de Radio-Canada semble justifier la volte-face de M. Legault ainsi : « l’équipe de François Legault aurait pris conscience de l’urgence de protéger la langue française en attirant ainsi plus d’immigrants francophones de manière durable au Québec ». Les conseillers de M. Legault auraient donc eu une salutaire révélation il y a peu et compris « l’urgence » de protéger la langue française au Québec. Cette protection du français, comprend-t-on, passerait par une hausse de l’immigration « francophone ».

La énième augmentation des seuils fédéraux et le refus de Trudeau de donner davantage de pouvoirs au Québec rend la loi 101 au cégep encore plus importante.

Cette même équipe n’est pas très attentive aux travaux de l’Office québécois de la langue française qui publiait en mars 2021 des études de projection démolinguistiques explorant précisément l’effet de sélectionner une immigration économique 100% francophone (précisément la mesure écartée par M. Legault et une mesure certainement plus costaude que celle s’appliquant seulement sur la portion de l’immigration dépassant les 50 000 immigrants/an).

Dans ces simulations, à l’horizon 2036, le français décline en tant que langue maternelle, la langue parlée à la maison, ou la « première langue officielle parlée » dans tous les scénarios, y compris celui qui impose une immigration économique 100% francophone (selon la connaissance du français ou provenant de pays francophones). La figure 1 montre l’effet des divers scénarios sur la langue parlée le plus souvent à la maison (source p. 28). La sélection de plus de francophones dans la catégorie économique n’a pour effet que de freiner légèrement le déclin du français et nullement de le « stopper ».

Figure 1

Pourquoi ce déclin malgré une immigration 100% francophone?

La raison majeure, l’éléphant dans la pièce, est que l’anglais jouit au Québec d’une vitalité supérieure à celle du français.

Le milieu de vie, à Montréal, est anglicisant. Les immigrants allophones déjà présents au Québec effectuent donc en surnombre des transferts linguistiques vers l’anglais (43,3% en 2021), ce qui augmente la taille de la communauté anglophone, constituée aujourd’hui non plus des descendants des conquérants britanniques, mais d’une majorité d’allophones anglicisés.

[…]

>>> Lire le texte complet sur le blogue de Frédéric Lacroix

Pour en savoir plus :

Changer d’idée : les cégeps et la loi 101 | La Presse

Voir également

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12 commentaires

  1. Le Québec restera toujours une province parmi d’autres du Canada

  2. Montréal et sa grande région sont en train de changer démographiquement

  3. C’est autour de la grande région de Québec de subir l’immigration massive

  4. Je prére un Juju qui nous crache dessus pour nous réveiller qu`un anglophone qui nous sourit en continuant de nous assimiler par dessous la table . Malheureusement , combien de colonisés le comprennent ? Pour ce qui est des Trois mousquetaires du PQ qui se sont vu empêcher d`entrer à l`Assembée Nationale on pouvait le prédire car la politique est comme la Nature à savoir qu`elle a horreur du vide ! C`est 1 ou 0 ou Blanc ou Noir et il n`existe rien entre les deux . Signifie ? Qu`on est soumis par voie hiérarchique comme un soldat est soumis à son capitaine et puisque on s`est dit NON 2 fois lors de référendums quand on nous a demandé si on voulait être un pays donc tout ou bien une colonie donc rien , on a dit qu`on voulait continuer d`être rien . Donc , on doit continuer d`obéir à Ottawa = CQFD
    Je te félicite de ton courage Juju de ne jamais baisser les bras pour convaincre des cons et endormis mais tu dois bien comprendre que ce n`est pas de leur faute et qu`on doit les respecter tout de même . On ne peut que démontrer sans cesse avec des exemples à ne plus finir que c`est 1 ou 0 ce qui signifie par exemple que on agite un drapeau ou l`autre mais les deux en même temps c`est pour les fous . On ne peut servir qu`un seul maître et même le très grand Einstein se casserait les dents à essayer de servir 2 maîtres comme deux capitaines sur un navire .

  5. Les québécois sont trop moux

  6. Les québécois sont trop fif pour avoir un pays

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