Non, le fait que les femmes gagnent moins que les hommes n'est pas une injustice.
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L’iniquité salariale, un mythe toxique entretenu par les féministes

Eugène d’Estimauville de Beaumouchel >

Véritables martyres des temps modernes, les femmes québécoises auraient travaillé gratuitement entre le 1er et le 31 décembre dernier!

C’est du moins ce que voudraient nous faire croire la plupart des féministes et les scribouilleurs bien-pensants qui retranscrivent benoîtement leurs dires. Et les exemples pullulent.

Un article paru il y a quelques semaines dans le journal 24 heures nous apprend ainsi que les Québécoises ont un salaire horaire 8,1% plus bas que celui des Québécois, d’où cette date qui symboliserait le dernier jour de paie de ces pauvres créatures exploitées par le patriarcat…

Le hic, c’est que la journaliste woke du 24 heures cite elle-même une professeure de l’UQÀM (pas exactement un nid d’antiféministes décomplexés) qui vient anéantir son argumentaire :

Et comment peut-on expliquer l’existence d’un tel écart? Il y a une part de discrimination envers les femmes. Bien que cette dernière ne soit pas l’unique responsable, elle existe toujours, affirme Julie Cloutier, professeure au département d’organisation et de ressources humaines de l’UQAM.

En effet, 8 à 9% de l’écart homme-femme demeure «inexpliqué» et serait en partie causé par la discrimination, estime-t-elle.

Traduisons les propos de Mme Cloutier en termes mathématiques : 8 à 9% de l’écart salarial de 8,1% entre les sexes serait inexpliqué, soit 0,648 à 0,729%. Appliqué à la différence de salaire horaire entre les 2 sexes en 2020 (2,38$), on parle de moins de 2 cents de l’heure ou 31 à 35$ PAR ANNÉE pour une personne travaillant à temps plein (52 semaines de 40h)!

Et UNE PARTIE SEULEMENT de ce manque à gagner dérisoire serait due à des pratiques discriminatoires selon cette même spécialiste!

Je pourrais mettre fin à cet exposé ici. Mais je crois qu’il est utile de pousser le raisonnement de ces féministes jusqu’au bout pour démontrer son absurdité.

La différence de salaire de 8,1% en faveur des hommes québécois (qui est faible par rapport aux juridictions voisines) s’explique en bonne partie par la surreprésentation des hommes dans le secteur privé (qui paie mieux que le public) et par son corollaire, la surreprésentation des femmes dans le public. On n’a qu’à penser à ces métiers essentiellement féminins (infirmière, enseignante, secrétaire, etc.) et à la place qu’ils occupent au sein de l’appareil étatique.

Si les salaires sont moins alléchants dans le public, l’État arrive à attirer et à conserver ses employés (presque tous syndiqués) en leur offrant de meilleures conditions de travail. Cela est flagrant lorsqu’on s’intéresse à leurs fonds de pension, qui sont beaucoup plus généreux que dans le secteur privé, ce qui est particulièrement important pour les femmes, dont l’espérance de vie est toujours supérieure à celle des hommes, entre autres parce qu’elles occupent des emplois moins dangereux.

En outre, il est extrêmement difficile de mettre à pied un salarié du secteur public. C’est un avantage qui prend tout son sens dans un contexte d’incertitude économique et de confinements à répétition. Les fonctionnaires n’ont aucunement été affectés par l’enfermisme délirant de nos dirigeants politiques, qui est d’ailleurs encouragé par leurs syndicats. Plusieurs ont même reçu leur plein salaire pour regarder Netflix en mangeant du pop-corn.

Il y a bien sûr un prix à payer pour cette retraite dorée et cette sécurité d’emploi à toute épreuve, et 2,38$ de l’heure me semble plus que raisonnable. Malheureusement, ces avantages ne sont pas inclus dans le calcul réducteur de celleux [sic] qui ont intérêt à victimiser la femme québécoise.

Finalement, le fait que les femmes représentent près de 60% des employés de la fonction publique provinciale n’est-il pas symptomatique d’une discrimination systémique s’exerçant à l’encontre des hommes? Si on suit la logique simpliste des féministes, oui!

L’État, qui se finance à même nos poches, doit évidemment faire preuve d’exemplarité. Il y a donc urgence de lancer de grandes politiques de discrimination positive pour arriver à la parité pleine et parfaite au sein de la fonction publique.

Si cela implique de se débarrasser de milliers d’enseignantes ou d’infirmières pour les remplacer par des hommes moins qualifiés, alors ces femmes privilégiées devront sacrifier leurs carrières sur l’autel de l’Égalité des genres!

Elles pourront alors être redirigées vers des métiers traditionnellement masculins, comme éboueur ou pêcheur en haute mer

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