Patrice Hans-Perrier >
De tous temps, les princes de la cité se sont employés à traquer les hérétiques. S’appuyant sur la doctrine du multiculturalisme, la classe politique québécoise tente de bâillonner les patriotes. Commissions royales d’enquête, laboratoires d’idées et autres consultations sont périodiquement organisés afin de travailler au corps l’opinion publique. Cerise sur le gâteau : le gouvernement québécois de Philippe Couillard vient d’inaugurer une consultation destinée à identifier cette peste qui ronge le Québec et l’empêche de se fondre dans le grand tout mondial.
De facto, c’est bien la peste de la « discrimination systémique et du racisme » qu’il convient de traiter après en avoir circonscrit les symptômes nauséabonds qui rendent l’air irrespirable. Curieusement, nos inquisiteurs pointent du doigt un « racisme systémique » qui n’est qu’un sophisme dans un contexte où ce sont, a contrario, les immigrants qui profitent de l’application d’une « discrimination positive » destinée à confiner les autochtones hors des strapontins de la machine gouvernementale.
Il fallait s’y attendre : après des décennies de mutisme obligé, la populace des lointaines régions a jeté son dévolu sur des hérauts qui osent défier la LOI DU SILENCE. Et, justement, ce commun des mortels à qui le régime impose son lot de taxes iniques et de contrôles n’hésite plus à descendre dans la rue afin d’exprimer son trop-plein d’exaspération. C’est sans doute la décision du maire de Montréal, Denis Coderre, de se joindre à l’Internationale des « villes refuges pour migrants » qui aura fait déborder le vase.
Les libéraux au pouvoir ont décidé de jouer le tout pour le tout. Il s’agissait de mandater l’ancien ministre fédéral de l’Immigration – Denis Coderre – afin d’ouvrir toutes grandes les vannes de l’immigration illégale pour que la colère populaire sorte de ses gonds. Une stratégie lumineuse qui permet, tout d’abord, d’identifier les meneurs de troupes. Ne s’arrêtant pas en si bon chemin, nos inquisiteurs 2.0 viennent d’instituer un tribunal qui permettra de tuer dans l’œuf cette fronde populaire qui boude la politique politicienne.
C’est ainsi que la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse, avec la collaboration du ministère de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion, tiendra, pour reprendre leurs salmigondis, « une consultation sur la discrimination systémique et le racisme, dont l’objectif sera de proposer des solutions concrètes et durables, engageant l’ensemble des acteurs de la société québécoise, pour combattre ces problématiques ».
La propagande officielle omet de préciser qu’une brochette d’obscures organisations sera invitée à témoigner à huis clos, histoire d’éviter que ses représentants ne soient incommodés par des citoyens lambda désirant rétablir les faits. Et voilà que le gouvernement Couillard s’apprête à ouvrir les vannes : l’argent des contribuables servira à les culpabiliser à fond la caisse… électorale. Ne s’embarrassant point d’une quelconque équité, madame Kathleen Weil – ministre du Grand Remplacement… pardon, de l’Immigration – maintient sa volonté de mettre en scène ce virtuel Thermidor. Vivement la guillotine morale, qu’on en finisse avec la piétaille québécoise, cette lie qui refuse de passer sous les roues du carrosse de nos petits marquis mondialistes.
Lire l’article sur Boulevard Voltaire.
Une commission dont le nom est aussi le verdict qu’elle rendra.