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La Cour supérieure a rejeté jeudi la demande de suspension urgente de la controversée loi sur la laïcité adoptée le mois dernier.
« [Les opposants] ont échoué à démontrer qu’il serait à l’avantage de l’intérêt commun de donner priorité à leurs préoccupations au détriment de la loi qui a été validement adoptée », a souligné le juge Michel Yergeau dans un jugement de 32 pages.
Le 16 juin dernier, le gouvernement Legault a adopté sous le bâillon son projet de loi sur la laïcité, qui interdit le port de signes religieux aux employés de l’État en position d’autorité.
Cela inclut, entre autres, les juges, les policiers, les procureurs, les gardiens de prison et les enseignants du primaire et du secondaire, dans le cadre de leurs fonctions.
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Loi à invalider
Le Conseil national des musulmans canadiens et l’Association canadienne des libertés civiles, deux groupes basés en Ontario qui contestent la loi, estimaient que l’Assemblée nationale du Québec n’a pas le pouvoir d’adopter une telle loi, qui mène à des « changements fondamentaux des institutions publiques ».
Également, une étudiante en enseignement qui porte le hijab, Ichrak Nourel Hak, fait partie du recours.
« La loi viole la liberté de religion et discrimine les minorités religieuses ; la loi doit être déclarée invalide », pouvait-on lire dans la demande d’injonction des opposants.