La conséquence logique du wokisme anglo-saxon, c'est la célébration des pédophiles et l'éventuelle diabolisation de leurs critiques.
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En primeur – La Ville de Dorval organise une « Heure du conte Drag Queen » ciblant les enfants

Eugène d’Estimauville de Beaumouchel >

À l’occasion de ce merveilleux mois de juin où toutes les organisations politiquement correctes se sentent obligées d’arborer les couleurs du drapeau arc-en-ciel, la Ville de Dorval a décidé de poser un grand geste pour l’avancement des personnes 2ELGBTQQIA+ : elle organisera une « Heure du conte Drag Queen » s’adressant aux jeunes enfants à la bibliothèque municipale locale.

Et la municipalité n’a pas lésiné sur le budget marketing :

Le geste est d’autant plus noble qu’il donnera une plateforme à « Barbada de Barbade » qui est un.e immigrant.e racisé.e, c’est-à-dire une personne particulièrement opprimée d’un point de vue intersectionnel.

Le nouveau drapeau 2ELGBTQQIA+ n’invisibilise plus la réalité des communautés racisées, contrairement à l’ancien drapeau réactionnaire et blantriarcal.

Si les allié.e.s de la cause 2ELGBTQQIA+ y verront une marque d’ouverture et un immense progrès pour l’inclusion des groupes marginalisés, certains dragophobes primaires qualifieront sûrement cette activité d’opération de propagande néfaste visant à endoctriner les enfants et à déconstruire les identités sexuelles.

D’autres néonazis fascistoïdes affirmeront que le phénomène des drag queens est foncièrement sexuel, qu’il constitue une forme de divertissement pour adultes et que forcer des enfants à interagir avec de tels personnages est étrange, voire malsain. Ils sont tellement prévisibles.

Les anglophobes rabiques prétendront même qu’il s’agit là de la dernière manifestation du cancer woke qui ronge les sociétés anglo-protestantes et qui s’étend progressivement au reste de l’Occident. Ces complotistes affirment que le wokisme serait né sur les campus américains et que l’emplacement de cette bibliothèque (le West Island) et le caractère bilingue de l’évènement ne seraient pas entièrement fortuits. Ils ajoutent que l’État canadien promeut déjà ce phénomène. Hélas! certains semblent avoir intériorisé cette anglophobie et repris à leur compte cette critique injuste.

À en croire ces souchiens cisgenrés et probablement misogynes, de vastes pans des États-Unis seraient sous le joug d’une gauche fanatisée n’hésitant pas à embrigader et à sexualiser (to groom) les enfants pour abattre les structures traditionnelles de la société, comme d’autres révolutionnaires avant eux.

Ils citent une litanie d’exemples montés en épingles, comme :

  • Les responsables scolaires qui organisent des soirées réservées aux « LGBTQ de 0 à 18 ans » dans leurs propres sex-shops;
  • Les universitaires qui font ouvertement l’apologie de la pédophile au nom de la défense des minorités sexuelles opprimées par le patriarcat hétéronormatif;
  • Les communautés pédophiles bien présentes sur les réseaux sociaux qui tentent d’adoucir leur image en se présentant comme des « minor-attracted people » (MAP) et qui qualifient parfois leurs critiques de « pédophobes ».

Il va sans dire que cette interprétation est digne d’un cerveau malade d’extrême-droite. Le mouvement dit woke vise en fait à faire progresser la société québécoise en la détournant de son nationalisme catho-laïque et hétéronormatif. Nous n’avons pas plus à craindre du wokisme que des autres courants de pensée décoloniaux comme le maoïsme ou le salafisme. Le rejet de l’Autre a assez duré!

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