Radio-Canada >
Le ministre de la Sécurité publique du Canada, Bill Blair, a invité mardi les directions des prisons du pays et les différentes commissions de libérations conditionnelles à considérer l’option de libérer certains détenus pour désengorger les prisons, lieux hautement à risque en pleine pandémie de COVID-19.
Selon la porte-parole du ministre Blair, le gouvernement canadien souhaite ainsi faire la preuve qu’il comprend les risques uniques
liés aux prisons du pays.
Le ministre Blair a demandé à la commissaire de Service correctionnel Canada et à la présidente de la Commission des libérations conditionnelles du Canada s’il était possible de faciliter la libération de certains prisonniers
, a indiqué Mary-Liz Power, dans un courriel envoyé à CBC.
Lundi, deux détenus de l’établissement à sécurité maximale de Port-Cartier ont été déclarés positifs à la COVID-19. Neuf employés sont également infectés par le nouveau coronavirus.
Service correctionnel Canada a aussi confirmé deux cas dans une prison pour femmes à Joliette.
Selon la directrice de la Société John Howard du Canada, Catherine Latimer, trois catégories de détenus devraient être libérées en priorité : les prisonniers ayant déjà été déclaré à faible risque et qui ont déjà obtenu une libération conditionnelle ou des libérations ponctuelles, les prisonniers qui pourraient être assignés à résidence chez des membres de leur famille et surveillés électroniquement, et les prisonniers ayant des problèmes de santé les rendant plus à risque face à la COVID-19.
La Société John Howard milite pour une réforme du système criminel de justice au Canada.
Plus de tests, réclame le syndicat
Le criminologue Justin Piché, professeur agrégé à l’Université d’Ottawa, partage l’opinion selon laquelle la réduction de la population des prisons canadiennes pourrait sauver des vies.
Si des mesures ne sont pas prises pour réduire de manière sécuritaire la population des prisons fédérales, dans le meilleur scénario, les tensions et les mesures autoritaires vont miner la sécurité à long terme dans la communauté
, estime le professeur.
Je sais que certains ont des problèmes de dépendance aux narcotiques ce qui va recourir à la consommation donc va et viens. Les chums arrivent