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Les stagiaires en enseignement ne sont pas visés par l’interdiction du port de signes religieux, a rappelé mardi le ministre Jean-François Roberge.
«Les stagiaires ne sont pas des employés, ne sont pas titulaires de l’autorité de l’État au sens de la loi [21]. Donc, je pense qu’une commission scolaire pourrait très bien accueillir un ou une stagiaire qui porterait un symbole religieux», a-t-il précisé en mêlée de presse à l’Assemblée nationale.
Plus tôt dans la journée, les étudiants en enseignement avaient réclamé l’intervention du ministre de l’Éducation auprès des commissions scolaires qui refusent des stagiaires portant des signes religieux. Ils avaient brandi la menace d’une importante mobilisation étudiante cet hiver si rien n’était fait pour mettre un terme à cette pratique.
«Si le gouvernement persiste dans sa volonté d’interdire la profession enseignante à nos membres, collègues et amis, il peut s’attendre à faire face à une mobilisation étudiante importante cet hiver», avait affirmé Guillaume Bertrand, de l’Association des étudiants en éducation de l’Université de Montréal.
Ce dernier a lu le témoignage de deux étudiantes en enseignement qui devront dire adieu à leur rêve en raison de la Loi sur la laïcité de l’État, adoptée sous bâillon en juin dernier.
Si les deux jeunes femmes ne souhaitaient pas être présentes à la conférence de presse, «c’est que chaque fois qu’elles prennent la parole publiquement […] elles sont [victimes] d’intimidation et de représailles», a-t-il insisté.
Selon lui, une quarantaine d’étudiantes, uniquement à l’Université de Montréal, sont victimes de la loi caquiste.