Charles Lecavalier >
Les jeunes libéraux veulent lier le financement des pièces de théâtre et des films à la représentation des minorités et des autochtones.
«On veut favoriser, du moins dans certaines œuvres, une bonne représentativité de différents groupes. On sait que notre scène artistique au Québec est encore très blanche. Il faut qu’elle soit plus représentative de la diversité», a lancé le président de la Commission jeunesse du PLQ (CJPLQ), Stéphane Strill, en conférence de presse mercredi.
Il présentait les orientations de la CJPLQ, qui se réunira samedi à Montréal. «Un Montréalais sur trois n‘est pas né au Canada. Ça doit être visible quand on va au cinéma et au théâtre. Il faut encourager les producteurs à donner une plus grande place aux minorités», a-t-il ajouté.
Les producteurs qui feraient plus de place à la diversité auraient ainsi droit à un meilleur financement public lorsqu’ils soumettraient leurs oeuvres à la Société de développement des entreprises culturelles (SODEC) et le Conseil des arts et lettres du Québec (CALQ).
Ils recommandent de cette façon au gouvernement Couillard d’adopter «un processus d’octroi des subventions plus rigoureux afin d’inciter les producteurs et scénaristes à inclure davantage les communautés minoritaires et les autochtones dans le processus créatif des productions artistiques qui concernent leurs traditions culturelles et historiques».
Le président de la commission jeunesse du PLQ Stéphane Stril a souligné que les controverses entourant deux spectacles de Robert Lepage cet été démontrent qu’il y a un manque de dialogue entre les communautés. «L’important dans cette histoire, c’est qu’il faut encourager le dialogue et sensibiliser le public», a-t-il ajouté.