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L’imam Adil Charkaoui, organisateur de la manifestation contre la Loi sur la laïcité de l’État de dimanche dernier, continue d’afficher des positions islamistes tranchées sur les comptes de médias sociaux qu’il contrôle.
Le « coordinateur » du Collectif canadien anti-islamophobie défend une vision rigoriste de sa religion, allant jusqu’à dénoncer les instruments de musique et les matchs de soccer télévisés.
Dans une publication du 8 mars, il semble souhaiter l’avènement d’un État islamiste en Algérie, pays en plein soulèvement contre l’ancien président Bouteflika et son entourage.
« Les États dans le monde musulman ont essayé le nationalisme, la laïcité de façade, la laïcité fermée, le socialisme, le communisme, le libéralisme… La Oumma [communauté musulmane], elle qui vit l’injustice au jour le jour, attend avec impatience l’islam ! » écrit-il dans une publication sur les manifestations dans ce pays.
Comme prédicateur, Adil Charkaoui dirige les activités du Centre islamique de l’est de Montréal — Assahaba. L’organisation, qui abrite notamment une mosquée dans Rosemont, multiplie les « formations » destinées aux musulmans sunnites de Montréal.
Charkaoui, éducateur sexuel
Le Centre présente notamment des « témoignages de convertis ».
En septembre dernier, Adil Charkaoui aurait même donné en personne un atelier intitulé « L’éducation sexuelle en islam (pudeur, chasteté, awra) ».
Son Collectif anti-islamophobie s’est aussi impliqué dans le débat autour des nouveaux cours d’éducation au primaire et au secondaire au Québec en organisant un sondage sur sa page. À en croire les résultats affichés, 80 % des participants estiment que le nouveau cursus « brime » leurs droits.
Un autre groupe qu’anime Adil Charkaoui, Ahfadou Assahaba, se dit « réservé aux jeunes musulmans canadiens œuvrant pour le bien de la communauté ». Il vise notamment à faire la « dawa » : la conversion des non-musulmans.
Sur Facebook, l’organisme annonce des activités physiques destinées aux jeunes hommes musulmans, sous le thème « Fuyez vers Allah », tout en propageant une vision traditionaliste du rôle de la femme « pieuse » en société.