Alexandre Cormier-Denis
Suite à l’interdiction par plusieurs municipalités françaises du port du burkini, ce maillot de plage devant respecter la pudeur islamique, il n’a pas fallu beaucoup de temps pour que notre petite caste médiatique québécoise, bien abreuvée aux mamelles de la doctrine d’État officielle qu’est le multiculturalisme canadien, se mette à hurler à la persécution islamophobe. Reprenant les thèses islamogauchistes d’une certaine presse française, et de la presse anglophone toujours prête à faire un peu de french bashing par la bande, les doctrinaires d’État tentent encore une fois de culpabiliser toute lutte contre l’islamisation rampante des sociétés occidentales au nom d’un matérialisme au mieux naïf, au pire totalement hypocrite. Selon ces bien-pensants – au sens fort du mot, car ils recrachent servilement le discours officiel de l’État fédéral – le burkini ne serait donc qu’un vêtement parmi d’autres: un bout de tissu synthétique au même titre qu’une combinaison de plongée.
Cet argument relève d’une erreur grossière.
Une journée normale à la piscine
Symbole suprême de la distance civilisationnelle qui sépare l’Occident de l’Islam, le refus de ces femmes de dévoiler leurs corps révèle l’entièreté du malentendu actuel régnant entre nos civilisations. Aux yeux des musulmans pieux, le burkini est un signe de pudeur – et donc de respect – qui protège donc le corps féminin des regards avides des étrangers, non autorisés à voir en détail le physique de la femme membre du clan, privilège réservé uniquement aux membres de la famille. La même logique s’applique pour toutes les sortes de voiles islamiques – niqab, hidjab, burka – où les femmes ne se couvrent que pour affronter le monde extérieur, c’est-à-dire la Cité, dévoilant dans le cadre intime de la famille ce qui reste interdit aux étrangers qui ne font pas partie de la tribu.
Pratique relevant d’une mentalité clanique – le corps des femmes incarnant l’honneur familial appartenant d’abord au mari ou au père – le burkini, simple prolongation de la logique du voile couvrant les cheveux, prend pourtant les allures de revendication libérale et même féministe dans la bouche des partisans de la soumission totale au multiculturalisme triomphant. Les libéraux-libertaires s’accommodent tout à fait des pratiques sociales les plus tribales en raison du relativisme moral inhérent à leur compréhension du politique. Toute norme sociale, sauf celle bien sûr de la liberté individuelle, doit être systématiquement remise en cause seulement, et seulement si, la norme en question vient de la société occidentale. Forcément proto-fasciste, patriarcale, blanche, « hétéronomative », coloniale ou encore raciste, toute norme de la société occidentale, a fortiori québécoise, doit être combattue comme un atavisme médiéval devant être éradiqué de la surface du globe.
Quant au burkini, il ne s’agirait en fait que d’une simple fantaisie « fashion » qui devrait être acceptée pour ce qu’elle est: un vêtement de mode s’inscrivant dans la lucrative industrie des vêtements islamiques. Néolibéraux, islamogauchistes et moralistes musulmans se rejoignent donc dans un trio infernal encadrant le débat sur l’acceptation sociale généralisée de l’islamisation des mœurs en Occident. Trahissant une fois de plus l’intérêt général, les libéraux-libertaires, composés des fanatiques du libre marché et des idéologues du « choix », servent d’idiots utiles au lobby islamiste. Instrumentalisant la culpabilité occidentale et le concept frauduleux d’islamophobie, les islamistes, soutenus en cela par les richissimes royaumes du Golfe, promeuvent leur agenda de manière décomplexée et militante.
Au fond, le débat sur le burkini connaît le même sort que le débat sur le hidjab et le niqab. Les mêmes intellectuels qui nous disaient que le port du hidjab était un épiphénomène qui se résorberait face à l’intégration des musulmanes et qu’il ne fallait surtout pas légiférer sur la question, nous affirment aujourd’hui – une fois que le voile a été normalisé dans l’espace public – qu’il ne représente en rien un problème d’intégration et qu’il faut l’accepter béatement sous peine d’encourager le racisme. Le même argument vaut pour le niqab. La petite caste bien-pensante affirmait que le port du niqab était ultra-minoritaire, qu’il représentait un « faux problème », mais dès que les demandes d’accommodements des femmes portant le niqab furent connues, ces Judas nous affirmèrent qu’il fallait, encore une fois, tout céder aux fondamentalistes car, parait-il, ces musulmanes portent ce vêtement par choix personnel.
C’est son choix, c’est son droit !
Arrêtons-nous un instant sur cet argument néo-féministe qui ferait du niqab l’expression tiers-mondiste d’une revendication légitime des Damnées de la Terre. Nous ne nions pas que des femmes puissent effectivement porter le hidjab ou le niqab par choix. Ce serait fort naïf de considérer que des femmes ne puissent être, elles aussi, des fondamentalistes religieuses. Penser que les femmes musulmanes seraient, par nature, d’innocentes victimes du machisme islamique est réducteur. Il est même avéré que les femmes portant le hidjab sont les plus grandes propagandistes des thèses islamistes, car elles utilisent les arguments féministes du choix pour justifier l’islamisation généralisée.
Aliénées ou consentantes, le débat sur le port du voile ne nous intéresse guère. Laissons aux multiples organisations féministes le soin de débattre de tout cela entre elles. L’essentiel n’est pas là. Au fond, peu importe le consentement ou non des femmes portant le niqab, le hidjab ou le burkini, le résultat est le même : ces femmes participent de la normalisation des mœurs islamiques dans notre société. Victimes ou militantes, les femmes voilées sont les agentes les plus visibles de la pression islamiste sur notre mode de vie.
Une publicité banale du YMCA
Évidemment au Québec, en raison de la trudeauisation des esprits en marche depuis 1982, le burkini est déjà largement accepté comme une norme sociale, tout comme les horaires de piscines non-mixtes, le hidjab dans les écoles publiques, la célébration de la rupture du jeûne du mois de Ramadan dans les rues de Montréal, l’ouverture d’une salle de prières pour les employés de la STM ou le port du niqab dans les services de garderie. Pourtant il est de notre devoir citoyen de nous opposer à toute revendication islamiste. Cette lutte contre l’islamisation généralisée ne relève ni d’un délire d’extrême-droite, ni d’un « racisme systémique » – terme promis à un grand avenir – mais bien d’une saine lucidité face à la guerre qui nous est menée par les fondamentalistes religieux les plus bruyants, les plus violents et les plus dangereux qu’à connu le monde depuis des décennies.
La lutte au fondamentalisme islamique n’est pas uniquement militaire et policière, elle ne relève pas uniquement des services de renseignement; elle est principalement idéologique et politique. C’est une guerre idéologique et politique qui doit être menée contre l’islamisation rampante du Québec en particulier et de l’Occident en général.
Cest fous