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Le propriétaire de deux mosquées a fait des pressions sur un entrepreneur pour qu’il n’y ait aucune femme sur le chantier de construction à proximité de l’édifice, le jour de la prière du vendredi.
Celui qui possède notamment la mosquée Ahl-Ill Bait, située dans l’arrondissement Côte-des-Neiges—Notre-Dame-de-Grâce, à Montréal, a d’abord demandé à l’entrepreneur de ne pas faire de travaux le vendredi pour ne pas nuire au jour de prière, une requête qui lui a été refusée en raison des retards qui en auraient résulté.
Il a ensuite réclamé que les femmes ne soient pas visibles sur le chantier à proximité de ces mosquées également le vendredi. Cette clause est d’ailleurs écrite noire sur blanc dans le contrat signé par l’entrepreneur.
La mesure vise trois femmes, deux signaleuses et une inspectrice, que l’entreprise G-Tech a dû réaffecter ailleurs, une information obtenue via le compte Facebook de TVA Nouvelles.
«En retrait, juste un peu plus loin»
«Aujourd’hui, dans la construction, on a beaucoup de femmes, parce qu’on a réussi à les faire rentrer [dans le milieu]», indique Jean-Sébastien Samson, contremaître pour G-Tech.
M. Samson mentionne qu’une travailleuse visée par la demande a «travaillé pareil», mais sa présence a nécessité quelques accommodements.
«Elle n’a pas manqué de travail parce qu’elle ne pouvait pas être là, sauf qu’on l’a mise juste en retrait, un peu plus loin», a-t-il expliqué.
Le chantier est actif depuis un peu plus d’un mois dans ce secteur de la ville. Les femmes qui y œuvraient ont été déplacées du site il y a trois semaines.