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L’après-charte des valeurs: sauve qui peut!

 Djemila Benhabib & Gilles Toupin

Il y a comme une fâcheuse tendance qui se dessine avec cette nouvelle course à la chefferie du Parti québécois. Tendance qui se confirme avec la candidature du nouveau venu Paul St-Pierre Plamondon. Faire table rase de l’infamante charte (mal nommée) des valeurs québécoises semble en passe de devenir le meilleur gage d’« ouverture » offert à un système politique et médiatique dominant, allergique à toute idée d’indépendance et farouchement hostile à la laïcité.

Vous militez pour l’indépendance du Québec ? C’est regrettable. Mais de grâce, éloignez-vous de cette insupportable « chose » qu’est la laïcité, qui n’est en définitive rien d’autre qu’un racisme déguisé. Car dans le cénacle de la pensée dominante, la combinaison des deux est insupportable. Pire encore, la conjugaison des deux est vue comme la superposition de deux monstrueuses tares. Ainsi donc, le « la » est donné. Le périmètre de la pensée indépendantiste est tracé au fer rouge par ceux-là mêmes qui combattent cette idée depuis toujours. Prendre ses distances avec la charte, la dénigrer, voire la crucifier va devenir, dès le lendemain de la défaite de 2014, l’attitude à adopter pour quiconque cultive des ambitions politiques.

L’outrance dans cette position ne se trouve pas dans les volte-face individuelles d’anciens ministres pressés de tourner la page d’une malheureuse épopée collective. Les renoncements, nous en avons connu plusieurs avec le Parti québécois. Le malaise consiste plutôt à se placer dans une position de soumission face à un ordre dominant. Cette mentalité est révélatrice de la canadianisation des esprits qui guette la pensée. La contamination de l’idéologie du multiculturalisme est si forte qu’elle touche aussi les rangs de ceux qui se proclament de l’indépendance du Québec. Bref, il y en a qui s’imaginent rompre avec le Canada en faisant le procès du Québec et de la laïcité… et en reproduisant exactement les schèmes de pensée du multiculturalisme. Il s’agit là d’une grave erreur de jugement.

Lire la suite de l’article sur Le Devoir.

 

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