Alexandre Cormier-Denis
Contrairement à ce que son image de gentil garçon progressiste laisse croire, Justin Trudeau favorise l’exportation de matériel militaire canadien vers le pays le plus actif dans le financement du fondamentalisme islamiste.
Véhicule légèrement blindé canadien (LAV III)
Le contrat de vente des véhicules blindés
Signé en 2014 par le gouvernement de Stephen Harper, le contrat de 15 milliards de dollars d’une durée de 15 ans permettra à la Garde Nationale Saoudienne de déployer un nombre encore inconnu de LAV (véhicules légèrement blindés) dans le but officiel d’assurer la protection du royaume.
Évidemment, il n’en est rien. Dès 2012, des blindés saoudiens ont notamment étés utilisés au Bahraïn lors de la répression contre les forces d’opposition au gouvernement en place soutenu par Riyad. On peut également supposer à juste titre que les véhicules canadiens seront utilisés lors des opérations saoudiennes au Yémen voisin contre la rébellion houthiste.
Fidèle à sa promesse de ne pas annuler la vente des blindés décidée par le précédent gouvernement, le gouvernement libéral de Justin Trudeau ne se contente pas de respecter le contrat signé par son prédécesseur. Il va plus loin.
Augmentation du nombre de véhicules
Alors que les conservateurs ne s’étaient engagés qu’à acheminer un nombre restreint de véhicules, Stéphane Dion, ministre des Affaires étrangères, a autorisé une augmentation du nombre de véhicules blindés exportés en Arabie saoudite.
Note révélant l’accord de M. Dion à l’intensification des exportations de blindés
De plus, l’actuel gouvernement a récemment modifié le mandat du Canada quant à l’exportation de matériel militaire. L’ancienne formulation spécifiait que la vente de matériel militaire ne devait pas être « détournée à des fins qui pourraient mettre en danger la sécurité du Canada, de ses alliés ou d’autres pays ou personnes ». Le gouvernement de Justin Trudeau a fait retirer la dernière partie du mandat, excluant la formule « d’autres pays ou personnes », se laissant donc une marge de manœuvre plus grande quant à la future vente de matériel militaire.
L’Arabie saoudite, principal mécène de l’islam radical
Même s’il s’agit d’un secret de polichinelle pour quiconque s’intéresse au fondamentalisme islamiste, la récente déclassification des 28 pages du rapport de la Commission d’enquête sur le 11 septembre 2001, confirme les pires craintes à l’endroit du pouvoir saoudien. Les pages du rapport, encore partiellement caviardées, annonce que l’État saoudien, à travers l’influence directe de la monarchie saoudienne, met en place une stratégie à grande échelle de développement de l’islam radical en Occident.
Par l’entremise de ses innombrables pétrodollars, la famille régnante Al Saoud finance la construction de mosquées radicales, promeut des organismes caritatifs affiliés au fondamentalisme islamique et achète la collaboration de politiciens occidentaux. Notons que les 28 pages avaient étés initialement censurées lors de la sortie du rapport en 2013 et que l’administration Obama semble actuellement se dégonfler devant la pression saoudienne.
Le roi Salman ibn Abdelazzis Al Saoud
L’ancien vice-président de la commission d’enquête américaine, Bob Graham accuse directement la monarchie saoudienne d’avoir financée Al-Qaïda et d’aider aujourd’hui l’État islamique. Il dénonce la compromission du gouvernement américain face au rôle des Saoudiens dans la propagation de l’islam radical.
Finançant les « rebelles » syriens contre le régime, certes autoritaire et népotique mais néanmoins laïque et stable de Bashar al-Assad, l’Arabie saoudite contribue directement à la guerre mondiale menée par les fondamentalistes installés au Proche-Orient. Ne reculant devant rien, nos « amis » saoudiens aident donc les islamistes du Front al-Nusra (affilié à Al-Qaïda) et de l’État islamique à répandre le chaos en Irak, en Syrie et en Libye. Les derniers attentats de Bruxelles et de Nice, sans parler de ceux de Paris, nous rappellent à quel point la vente de matériel militaire aux mécènes de la terreur islamiste relève de la folie la plus criminelle.
Le multiculturalisme, porte ouverte au fondamentalisme islamiste
Il s’agit donc pour le Québec de sortir de la naïveté face aux liens entre financement saoudien, pressions islamistes et les demandes incessantes d’accommodements raisonnables. Sous couvert de « tolérance » et « d’ouverture à l’autre », le multiculturalisme de l’État canadien imposé de force aux Québécois nous entraîne dans une spirale sans fin de renoncement systématique face aux revendications des fondamentalistes musulmans.
Malheureusement, de nombreux progressistes, fanatiques de la religion multiculturelle, tentent d’étouffer, sous l’accusation de racisme, tout débat portant sur l’avancée de l’islam politique. Adeptes du « progressisme intégral » ces militants « antiracistes » deviennent ainsi les idiots utiles des forces les plus obscurantistes de notre société.
Manifestation contre la Charte de la laïcité proposée par le Parti Québécois en 2014
Suite à l’accord conclu avec le gouvernement Harper sur les blindés, l’Arabie saoudite avait directement investi plus de 300 000 $ dans des écoles islamiques privées en Ontario. Gageons qu’avec l’élection du héraut du multiculturalisme qu’est Justin Trudeau, l’influence saoudienne et celle des islamistes n’ira pas en s’amenuisant. Bien au contraire.
Devant le chantage au racisme et la lâcheté de la classe politique, nous devons à la fois garder notre sang froid et rester fermes contre toute tentative d’intimidation de la part des islamistes visant à nous réduire au silence. Il faudra avoir le courage de dénoncer, malgré les insultes des naïfs et de collabos, toutes les compromissions du pouvoir envers la gangrène islamiste financée par les pétrodollars saoudiens.