Pascal Bergeron >
Alors que des élections sont prévues en Ontario pour le mois de juin et que le chef du Parti progressiste-conservateur, Doug Ford, est en excellente position pour les gagner, la première ministre de la province, Kathleen Wynne [libérale, ndlr], a été fortement critiquée pour la politique tribaliste qu’elle a déployée vendredi dernier.
En effet, Mme Wynne a parlé devant une foule d’étudiants au Collège Humber. À un moment, elle a voulu les convaincre d’aller voter et, pour cela, elle a déclaré : « Si vous ne votez pas, alors quelqu’un comme moi ira voter, quelqu’un de vieux, plus vieux que moi, une personne blanche. Vous savez que la réalité est que c’est ce segment démographique qui ira voter, alors nous avons besoin que vous soyez impliqué. »
La fracture raciale est en train de devenir un élément essentiel de la politique canadienne
Le chroniqueur politique Spencer Fernando a été limpide à ce sujet : « Imaginez si Wynne avait dit ceci, mais avait remplacé « blanche » par « brune » ou « noire ». Elle aurait déjà été forcée de démissionner. » En revanche, le commentaire de Mme Wynne n’a pas semblé choquer outre mesure les journalistes et les étudiants qui étaient présents. Certains ont même souri.
En outre, durant la même journée, Mme Wynne a écrit sur Twitter qu’elle était heureuse d’avoir été invitée à la prière de l’après-midi par des musulmans. Or, son message était accompagné d’une photo d’elle portant le hijab. Dans la section des commentaires, plusieurs internautes ont reproché à Mme Wynne d’ignorer la signification du hijab, particulièrement dans un contexte où en Iran, les femmes se battent pour enlever le leur.
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Le parti libéral est donc le véritable parti ethnique. Ce n’est donc pas étonnant que ce parti soit pour l’immigration massive et la grande noyade.