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Écarté par le Parti libéral du Canada, Hassan Guillet a décidé de se présenter en tant que candidat indépendant dans la circonscription de Saint-Léonard – Saint-Michel pour les prochaines élections fédérales.
« On a décidé de ne pas trahir le rêve de tous ces gens qui m’ont soutenu, révèle d’emblée M. Guillet. J’avais envie d’arrêter, mais les gens ne le voulaient pas. Je veux qu’ils puissent être représentés par une personne en laquelle ils peuvent avoir confiance. »
Il est conscient des défis qu’entraînera une candidature indépendante, alors qu’il n’aura plus accès aux mêmes ressources que les grands partis. Néanmoins, il y voit certains avantages. « J’aurai les coudées franches pour servir les gens de Saint-Léonard – Saint-Michel et être leur vrai porte-parole, sans être limité par les directives et la politique de parti, souligne-t-il. Ma seule préoccupation sera de parler au nom des citoyens et pour leurs intérêts. »
M. Guillet rappelle qu’il a été le premier prétendant à se lancer dans la course pour la circonscription, après l’annonce initiale de démission du député sortant Nicola Di Iorio.
« Jusqu’au moment où le Parti libéral a pris sa décision, j’étais encore en train de faire du porte-à-porte et des appels téléphoniques. Ça faisait longtemps qu’on y travaillait et des centaines de bénévoles ont été impliqués », s’exclame M. Guillet.
Un Parti en difficulté ?
C’est à la suite de propos jugés antisémites par le B’nai Brith que le Parti libéral a retiré la candidature de Guillet, qui avait remporté l’investiture pour la circonscription de Saint-Léonard – Saint-Michel. En conférence de presse, il avait remis ses propos en contexte et soutenu que le Parti était au courant de ces publications, et qu’un plan de communication avait été établi à ce propos.
Considérée comme un bastion des Libéraux, qui n’y ont jamais perdu d’élections, la circonscription de Saint-Léonard – Saint-Michel semble plus prenable que jamais, en raison des nombreux déboires qu’y a récemment connus le PLC.