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Pleurniche victimaire noire au Devoir

Alexandre Cormier-Denis >

Le Devoir, cet illustre journal fondé par le très catholique et très conservateur Henri Bourassa, a comme chroniqueur un certain Fabrice Vil – ça ne s’invente pas comme patronyme – qui reprend à son compte toute la logique victimaire du lobby antiraciste qui s’est installé au Québec.

Probablement inspiré par la martyrologie afro-américaine et par le mouvement violent et meurtrier Black Lives Matters, M. Vil vient déverser son pleurnichage victimaire et communautariste en écrivant une lettre au militant progressiste – et accessoirement membre du PQ – Paul St-Pierre-Plamondon.

Voyons ce qu’il dit du débat actuel sur la vague migratoire venue des États-Unis:

Si au moins le racisme prenait uniquement racine dans la société civile, il serait plus facile de dialoguer afin de le désamorcer. Mais non, des chefs de partis de l’opposition alimentent la haine par la désinformation qu’ils diffusent !

Le chef de la Coalition avenir Québec, François Legault, parlait de « migrants illégaux » et a avancé que la frontière canadienne au Québec était devenue « une véritable passoire ». Ces propos sont moins spectaculaires que ceux de Donald Trump, mais ils opèrent selon le même mécanisme : par souci d’électoralisme, ils misent sur l’ignorance et alimentent les préjugés.

Rectifions

La haine, elle est du côté des militants progressistes qui hurlent au racisme dès qu’émerge une critique de l’immigraton.

La désinformation, elle est du côté du parti immigrationniste qui modifie son vocabulaire pour éviter de nommer le réel, soit que nous vivons une catastrophe migratoire.

L’ignorance, elle du côté des fanatiques multiculturalistes qui ne veulent pas savoir les réels coûts de l’immigration sur les finances publiques.

Les préjugés, ils sont du côté des idéologues diversitaires qui croient que l’immigration est forcément inévitable, bonne, souhaitable et bénéfique, alors que toutes les données rationnelles indiquent le contraire.

M. Vil poursuit sur le cas de Jean-François Lisée:

Quant à ton chef, Jean-François Lisée, il a adopté une position plus nuancée, demandant au Canada de suspendre l’entente sur les tiers pays sûrs, entente ayant pour effet de forcer les migrants à traverser la frontière de façon irrégulière. Il a cependant nuancé cette demande en affirmant, lundi, qu’un « Québec indépendant ferait respecter sa frontière », ce qui contreviendrait pourtant à ses engagements internationaux. Cette affirmation mal fondée participe, à un degré plus subtil, au même mécanisme que M. Legault.

Bref, défendre la frontière d’un Québec souverain serait devenu problématique. Mais diantre ! Si une frontière ne sert pas à être respectée, à quoi sert-elle ?

Le chat sort du sac

Et puis, M. Vil nous explique enfin pourquoi il votera probablement pour le Parti Libéral aux prochaines élections:

Le Parti libéral, dans tout ça ? Ce n’est pas le parti de toutes les vertus, et d’ailleurs, ses politiques d’austérité nuisent aux communautés racisées, ce que j’ai vertement critiqué. Toutefois, le PLQ ne me donne pas l’impression d’être un intrus parce que je suis une personne racisée.

Oui, vous avez bien lu.

Non seulement il avoue que le PLQ a l’attitude la plus respectable dans toute cette affaire – soit la position la plus contraire aux intérêts du Québec – mais en plus, il utilise le jargon antiraciste pour justifier sa position victimaire.

Les termes « communautés racisées » et « personne racisée » appartiennent au novlangue du lobby antiraciste qui vise à culpabiliser tout débat de société sur la submersion migratoire que subit actuellement le Québec.

Ainsi, sous prétexte que le respect des frontière et la critique des politique migratoires du gouvernement Trudeau contribueraient à répandre un climat tendu dans la société, M. Vil interpelle nul autre que Paul St-Pierre Plamondon – personnage que nous avons déjà eu le plaisir d’analyser brièvement – afin qu’il redirige son parti dans la seule voie acceptable, celle de l’immigration massive et du multiculturalisme béat.

M. Vil est un ex-avocat devenu la coqueluche « racisée » de la petite-bourgeoise médiatique montréalaise

Notons au passage que c’est probablement le seul fait que M. Vil soit « racisé » qui explique sa tribune médiatique. Possédant une plume plutôt médiocre et propageant des clichés en droite ligne avec la bien-pensance actuelle, c’est surtout en tant que caution noire du Devoir que M. Vil se voit offrir l’occasion de sermonner les souverainistes qui défendent l’intérêt supérieur de la nation.

Cela nous permet cependant de revenir sur un sujet tabou au sein du mouvement souverainiste : le vote communautariste immigrant. Même si les descendants d’immigrés sont francophones, intégrés à la petite-bourgeoisie québécoise et chouchoutés par le système médiatique, on voit bien cela ne les empêche pas de tendre naturellement vers le parti des forces de l’Anti-Québec, le Parti libéral.

Malgré tous les efforts que pourront déployer les souverainistes, il est fondamental de remarquer que ces derniers ne seront jamais assez ouverts, tolérants ou respectables aux yeux de cette seconde génération d’immigrés biberonnés au multiculturalisme canadien.

Pour eux, la seule position respectable des souverainistes serait… de ne plus être souverainistes ! C’est-à-dire de se conformer aux intérêts supérieurs du Canada trudeauiste.

La lucidité doit primer sur la respectabilité montréalaise

Il serait temps que le vaisseau amiral du mouvement souverainiste en prenne acte : le vote communautaire immigrant tournera toujours en notre défaveur. Au lieu de s’humilier à vouloir plaire à des gens qui nous suspecteront toujours de propager « la haine », « la désinformation », « l’ignorance » et « les préjugés », concentrons-nous sur l’électorat gagnable, soit le vote francophone du 450, de la vallée du Richelieu, de la Gaspésie, du Lac St-Jean, du Saguenay voire de Québec et de la Beauce, à condition de tenir un discours identitaire fort, clair et cohérent.

Au fond, les nationalistes lucides doivent remercier M. Vil d’avoir pondu un texte aussi honnête. Il démontre en toute limpidité qu’il ne sert à rien de vouloir se conformer à la doxa immigrationniste et diversitaire pour plaire à la petite-bourgeoisie immigrante de Montréal. Celle-ci, peu importe les courbettes qu’on lui fera, finira toujours par défendre son intérêt communautaire, soit la stabilité multiculturaliste canadienne contre l’aventure nationaliste québécoise.

Il faut en prendre acte.

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