Nadia El-Mabrouk >
En ce début d’année scolaire, alors que les discussions s’étirent autour du projet de loi 62 sur la neutralité religieuse de l’État, la réalité de l’intégrisme religieux nous rattrape dans les écoles du Québec. Cette année, plusieurs petites filles sont revenues voilées à l’école de mes enfants, dont une petite fille de 7 ans ! Certaines mamans me font part de leur malaise.
« Ma fille ne cesse depuis trois jours de me demander pourquoi la plupart des éducatrices portent un voile et pourquoi cette année deux fillettes sont voilées aussi, elles ne l’étaient pas l’année dernière. Ma fille pose plein de questions et j’ai vraiment du mal à répondre, cela commence à prendre beaucoup de place à l’école. »
Il y a en effet lieu de s’interroger ! Ce voile islamique n’est pas juste un vêtement, il conditionne l’enfant à se conformer à des dogmes religieux qui lui sont imposés.
Il renvoie l’idée choquante que le corps de la petite fille serait objet de séduction qu’il faudrait cacher du regard des garçons, alors qu’eux ne sont soumis à aucune contrainte. Il stigmatise les petites musulmanes dans la cour d’école et constitue une barrière à leur interaction avec les autres enfants. Il entrave leurs mouvements et les empêche de participer pleinement aux activités physiques, sans compter l’inconfort qu’il procure dans des classes souvent surchauffées. Comment peut-on plaider le libre choix dans le cas de si jeunes enfants ?
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