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Le désengagement, cette tendance des policiers à se retenir d’intervenir par crainte de conséquences, existerait bel et bien au Québec, d’après les premiers résultats d’une enquête, a annoncé mardi l’École nationale de police.
[…]Parmi les participants, huit ont avoué avoir eux-mêmes agi de manière à éviter une situation potentiellement nuisible. «Ce n’est pas vrai que je vais me mettre dans le pétrin», a illustré l’un d’eux. En tout, 16 ont affirmé avoir été témoins de désengagement de la part de leurs collègues.
[…]«Regarder à gauche quand ça se passe à droite»
Pour les agents sondés, le désengagement, c’est avant tout «faire le strict minimum», soit «éviter de prendre des risques, éviter les responsabilités» et «regarder à gauche quand ça se passe à droite».
Pour certains, cela veut aussi dire «se limiter à répondre aux appels du 911», et donc ne pas prendre d’initiative sur le terrain.
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Habités par la peur
Les policiers ont presque tous cité les «critiques du public» et le «sensationnalisme médiatique» comme faisant partie des raisons premières du désengagement.
«Ils ont l’impression que les médias font une espèce de campagne de salissage contre eux (…), que les bons coups des policiers ne sont pas représentés dans les médias», a mentionné Mme Faubert.
Ils ont en majorité dit craindre de faire l’objet de poursuites judiciaires, mais aussi d’être «filmés, médiatisés» ou «accusés de profilage racial».
[…]Made in USA
Le phénomène du désengagement policier, ou «depolicing», a d’abord été remarqué aux États-Unis après les émeutes de Ferguson de 2014, qui avaient été déclenchées par le décès d’un jeune homme noir sous les balles d’un policier.
[…]>>> Lire l’article complet de Clara Descurninges et de La Presse canadienne
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